28/08/2014 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – «Les conditions pour la participation d’écologistes ne sont pas réunies. Je souhaite évidemment la réussite du gouvernement de la France». Le tweet du leader des élus EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé, a mis fin hier aux supputations concernant l’éventuel retour des Verts au gouvernement. Au grand dam du député nantais François de Rugy.
Le sénateur de l’Essonne a bien été approché par Matignon, tout comme Barbara Pompili, députée EELV de la Somme et François de Rugy qui n’a jamais caché son souhait d’entrer dans le gouvernement. Mais ce dernier souffre d’un handicap profond : son suppléant.
Un suppléant qui a pour non Pascal Bolo. Ce socialiste pur jus est en effet premier adjoint de la ville de Nantes, vice-président de Nantes Métropole et conseiller général du canton de Nantes 7. Bref un élu local confortablement installé qui n’a nul envie de renoncer à son mandat de premier adjoint nantais pour aller siéger à l’Assemblée nationale – loi sur le non-cumul des mandats oblige. Ce qui arriverait si François de Rugy obtenait un portefeuille. Député PS, par les temps qui courent, ce n’es pas une situation acquise. Fidèle parmi les fidèles de Jean-Marc Ayrault, Bolo n’a cependant rien à craindre. L’ancien Premier ministre veille au grain.
Regrettant ce « remaniement cosmétique », fondé sur « une base politique rétrécie » et qui ne s’accompagne « manifestement d’aucune inflexion économique ou sociale et semble loin d’apporter la réponse attendue par les Français » (Presse-Océan, 27/08/14) François Goullet de Rugy ne désespère pas d’obtenir un jour un maroquin. La question du retour des Verts au gouvernement, « se posera tôt ou tard au président Hollande », estime l’élu nantais. Qui devra d’abord trouver un suppléant plus… malléable.
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Une réponse à “François de Rugy. Un boulet dénommé Bolo”
Il est peu probable que M. Bolo, personnage secondaire, ait eu son mot à dire dans la négociation. Et qu’Ayrault soit aujourd’hui en mesure d’imposer quoi que ce soit : il n’a montré aucune capacité de rebond depuis son éviction de Matignon il y a cinq mois.