25/08/2014 – 10H15 Quimper (Breizh-info.com) – Les déclarations d’Arnaud Montebourg à l’occasion de la Fête de la rose qui se tenait hier dans son fief de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) n’ont pas manqué de faire réagir Manuel Valls, qui a présenté ce matin la démission de son gouvernement. Aussitôt reconduit dans ses fonctions, le Premier ministre a été chargé de constituer le nouveau gouvernement. Fera-t-il appel à Jean-Jacques Urvoas ? Sur son blog, le député du Finistère, qui rêve depuis longtemps d’un portefeuille s’était empressé de tacler sévère le ministre de l’Economie.
« J’ai demandé solennellement au président de la République et au Premier ministre une inflexion majeure de notre politique économique ». Alors que François Hollande et Manuel Valls venaient juste d’affirmer qu’il n’y aura pas de changement de cap malgré une croissance nulle et un chômage toujours en hausse, le ministre de l’Economie, flanqué de son collègue de l’Education nationale Benoit Hamon et encouragé par Aurélie Filippetti ministre de la Culture, n’a pas hésité dimanche à se démarquer nettement de la politique économique du gouvernement.
Le locataire de Bercy estime en effet il faut changer de politique en matière de réduction des déficits et préconise de relancer la demande en contrepoint de la politique de l’offre choisie par le gouvernement. Arnaud Montebourg a invité le président de la République et le Premier ministre à ne plus s’aligner sur l’Allemagne : « La France est un pays libre qui n’a pas vocation à s’aligner sur les obsessions de la droite allemande », a-t-il déclaré, défendant l’idée d’un « leadership alternatif » de Paris contre Berlin. Il faut, affirme-t-il, « organiser la résistance ».
Cette remise en cause n’a pas manqué de faire réagir Jean-Jacques Urvoas. Sous le titre « Fête de la rose ou concours d’épines ? », le député du Finistère affirme qu’« il n’est pas compréhensible qu’un ministre d’importance puisse prendre à témoin l’opinion sur « une inflexion majeure » qu’il aurait demandé au Chef de l’Etat. Et j’avoue être consterné de lire que d’autres ministres ont cru pertinents de rédiger des tweets ou des sms d’’encouragements… ». Avant de s’interroger sur le sort qui sera réservé à Montebourg.
La réponse de Manuel Valls n’a pas tardé. A la différence de son prédécesseur Jean Marc Ayrault, le Premier ministre n’est pas du genre à se laisser monter sur les pieds : démission du gouvernement et reconduction immédiate de l’hôte de Matignon dans ses fonction. Prendra-t-il J.J. Urvoas dans son équipe ? Celui-ci, qui multiplie depuis longtemps les gages de fidélité auprès du patron du gouvernement, aurait ses chances. Ecarté du ministère de l’Intérieur au profit de Bernard Cazeneuve, il pourrait bien obtenir – enfin – un maroquin.
« Nous, on fait sauter les bouchons [de bouteilles de Bourgogne] ! » s’exclamait hier Montebourg à Frangy. Demain, c’est lui va sauter.
Photo: Ericwalrt/Wijipedia (cc)
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Une réponse à “Gouvernement. Jean-Jacques Urvoas sera-t-il enfin ministre ?”
Génial !!!
Les réformes libérales contre les salariés vont être terribles !!!!
Et les petits exploitants agricole, les commerçants, les petits patrons n’y gagneront rien à part de la colère de leurs salariés !
Par contre les banques, les grosses entreprises…
Les fonctionnaires vont morfler aussi… Certains se réjouiront stupidement ne voyant pas qu’il y aura surtout une casse du service public, de la sécurité sociale etc a long terme…
C’est la « rentrée »…