25/08/2014 – 07H00 Bruxelles (Breizh-info.com) – Alors qu’épidémie liée au virus Ebola continue de se propager en Afrique, et qu’au sein de ce continent, des Etats décident de fermer leurs frontières (notamment vis à vis de la Guinée, du Liberia, du Sierra Leone, pays les plus touchés) , les responsables sanitaires et politiques européens assurent que pour le moment la situation est « sous contrôle ».
Pour de nombreux observateurs, cette affirmation semble néanmoins relever au mieux de la blague, au pire du mensonge : comment en effet, alors que chaque jour, des milliers d’Africains en quête d’une vie meilleure se ruent à l’assaut de l’Europe – et y arrivent plus facilement, notamment depuis la chute de M. Khadafi – les responsables sanitaires peuvent-ils parler de situation sous contrôle ? En effet, une fois arrivés sur le sol européen, et même avec des contrôles sanitaires, le virus aura déjà eu le temps de se diffuser. Cette rapide diffusion est d’ailleurs ce qui explique que des salariés d’Air France refusent désormais d’embarquer vers des destinations à risque, craignant pour leur santé.
Les mesures coercitives prises par plusieurs pays africains dont l’Afrique du Sud – fermeture des frontières, contrôles sanitaires poussés, mise en quarantaine de certaines zones touchées par l’épidémie – pourraient d’ailleurs vite révéler leurs limites. Ainsi au Liberia des émeutes ont éclaté dans la banlieue West Point de Monrovia, où 75.000 personnes ont été mises en quarantaine sous la surveillance de soldats et de policiers lourdement armés.
Le traitement médical pour enrayer l’épidémie est en outre actuellement inexistant. Dans une étude, publiée dans la célèbre revue Nature, qui fait grand bruit, l’épidémiologiste britannique Olivier Brady évalue à 30.000 le nombre de personnes auxquelles il aurait déjà fallu administrer un traitement, curatif ou préventif, pour endiguer l’épidémie. Une estimation qui, selon le chercheur, pourrait être nettement réévaluée si le virus atteint les populations citadines des pays touchés et si le champ géographique de l’épidémie continue de s’étendre.
pendant ce temps, en Europe les Etats-membres continuent d’accueillir quotidiennement des milliers d’immigrés clandestins en provenance d’Afrique – et donc porteurs potentiels de ce virus. L »hypothèse que l’Europe soit touchée à son tour par l’épidémie dans les mois à venir, ne saurait donc être écartée.
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