15/08/2014 – 12H00 Nantes (Breizh-info.com) – L’épidémie d’Ebola continue de gagner du terrain, et touche maintenant le Sénégal, où cinq cas ont été enregistrés. Avec un vol direct pour Dakar, l’aéroport de Nantes-Atlantique pourrait ainsi se retrouver en première ligne.
Le journaliste qui a sorti l’information dans l’un des quotidiens du Sénégal, La Tribune, a été arrêté pour « diffusion de fausses informations ». Cette incrimination, passible d’emprisonnement, sert à la fois à contrôler les journalistes et à lutter contre les rumeurs qui peuvent avoir, dans ce pays, des conséquences sociales graves et imprévisibles.
Selon plusieurs sources locales convergentes, la présence d’Ebola au Sénégal semble bien établie, même si les autorités locales ne veulent pas en faire état. La situation serait semblable dans plusieurs autres pays dont le Mali. La censure exercée par les gouvernements locaux complique la tâche des médecins et des autorités sanitaires européennes : sans reconnaissance officielle de la présence de l’épidémie dans un pays, impossible d’arrêter les vols qui y vont ou en viennent ou mieux contrôler l’état de santé des passagers.
De nombreux vols relient la France avec le Sénégal. Ainsi, l’aéroport de Nantes-Atlantique a un vol direct pour Dakar, la seule destination nantaise en Afrique noire. Par ce vol, des personnes potentiellement contaminées – issues du Sénégal ou d’ailleurs (le pays n’a pas fermé ses frontières avec les pays où l’épidémie fait rage) – pourraient donc arriver en Bretagne.
Photo : Deepakp7/Wikimedia (cc)
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