31/07/2014 – 11H00 Nantes (Breizh-info.com) – Une centaine de clandestins ont été évacués hier matin d’un immeuble qu’ils occupaient depuis près de deux mois rue des Stocks à Nantes.
C’est à la demande de la municipalité (socialiste) de Nantes, propriétaire des lieux, que l’opération a eu lieu. Selon la préfecture, l’expulsion « des locaux devenus insalubres » était devenue nécessaire car « cette occupation empêchait la construction de logements, dont 16 logements sociaux, et des nouveaux locaux des Restos du Coeur. »
Si la municipalité nantaise a fait procéder à l’expulsion, elle n’a pas manqué d’informer aussitôt les clandestins que « des places d’hébergement supplémentaires [seraient] ouvertes dès ce soir via le 115 et un diagnostic individuel des situations, au regard du droit au séjour, sera diligenté dans les jours à venir. »
Les expulsés ont reçu le soutien du Gasprom et autres associations d’aide aux clandestins. Certains s’étaient installés hier soir devant la préfecture avec des banderoles proclamant « Un toît, c’est un droit » et « Immigé(e)s français(e)s, mêmes combats, mêmes droits ».
Venus pour la plupart d’Afrique sub-saharienne, les clandestins – officiellement des « demandeurs d’asile » – avaient trouvés refuge dans l’immeuble de la rue des Stocks après avoir été expulsés, en mai dernier, du squat de la rue de Crucy.
Dans la nuit du 10 au 11 juillet trois hommes vivant dans l’immeuble de la rue des Stocks avaient été blessés à coups de couteaux, dont l’un grièvement. Selon les enquêteurs, il s’agissait d’une rixe entre deux groupes de squatters. Deux suspects avaient été interpellés, mais aussitôt remis en liberté, les victimes de les ayant pas reconnus.
Photo : Google Streetview
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