28/07/2014 – 07H00 Saint-Nazaire (Breizh-info.com) – Sous la pression des Etats-Unis, des voix s’élèvent, y compris au sein des « alliés » européens de la France, pour annuler la vente des BPC à la Russie. Alors que le gouvernement français fait montre d’un alignement inconditionnel sur les Etats-Unis, pour l’heure François Hollande a tenu bon et le contrat continue comme si de rien n’était.
Il est vrai que l’enjeu est de taille. Si la France rompt le contrat, elle devra en effet payer à la Russie un milliard d’euros d’indemnités. « Mais au-delà de la question pécuniaire, que vaudra désormais la parole de la France dans le monde ? » s’interroge un observateur avant d’ajouter « par le passé, la France a vendu des armes aux états du Golfe, au Pakistan, dans le Moyen-Orient, à Israël ou à divers pays africains. C’est l’un des principaux pays exportateurs d’armes dans le monde, le secteur pèse des dizaines de milliers d’emplois dans le pays. Aurait-elle réussi à vendre ses armes sans l’assurance donnée aux pays concernés que leurs commandes leur seraient livrées, quoi qu’il arrive ? ».
Le Vladivostok doit être livré à la fin de cette année. Son assemblage a pris fin il y a un an et les premiers essais en mer ont commencé en mars. Depuis, des marins russes sont arrivés à Saint-Nazaire pour commencer leur entrainement à bord. Le second BPC, le Sébastopol, doit être livré à la Russie fin 2016. La construction de ces navires a permis la création de 1 000 emplois. Pas vraiment négligeable par les temps qui courent.
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