21/07/2014 – 11H00 Édimbourg (Breizh-info.com) – José Manuel Barroso actuel président de la Commission européenne, est ouvertement hostile à l’indépendance de l’Écosse, comme à celle de la Catalogne. Son successeur désigné, Jean-Claude Juncker, se montrerait plus favorable à l’adhésion d’une Écosse indépendante à l’Union européenne. C’est du moins ce qu’affirme l’édition du dimanche du Scotsman, citant une source anonyme. Selon cet informateur proche du nouveau patron de la Commission européenne, le Luxembourgeois Juncker ressentirait « la sympathie de quelqu’un qui vient d’un petit pays, car il comprend quels obstacles peuvent se dresser devant les États membres les moins puissants ».
D’après la même source, l’Écosse n’aurait pas à subir toute la procédure d’adhésion normale car elle respecte déjà les conditions essentielles de l’Union européenne. Elle pourrait ainsi être admise dans un délai de deux ou trois ans. Alex Salmond, premier ministre écossais, évite pour sa part d’évoquer une « candidature ». Il affirme qu’une Écosse indépendante « hériterait » de son adhésion à l’Union européenne, dont elle est partie intégrante en tant que composante du Royaume-Uni.
La semaine dernière, Jean-Claude Juncker déclarait : « Sous ma présidence, les négociations [d’adhésion] en cours se poursuivront… mais aucun élargissement supplémentaire n’interviendra au cours des cinq prochaines années. » Better Together, l’organisation trans-parti qui porte la campagne du « non » au référendum du 18 septembre, y avait aussitôt vu une déclaration d’hostilité à l’indépendance écossaise. Mais une proche de Juncker avait précisé dans les heures suivantes que la déclaration de celui-ci ne concernait pas l’Écosse.
Cette mise au point valide-t-elle la thèse d’un « héritage » défendue par Alex Salmond ? On note que le futur patron de la Commission européenne évite de s’engager explicitement. Il fait passer ses messages par des voies indirectes. Cependant, l’absence de démenti de sa part paraît plutôt favorable à la position indépendantiste.
Une réponse à “Avec Juncker, l’Union européenne pourrait s’ouvrir davantage à l’Écosse”
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