20/07/2014 – 07H00 Lorient (Breizh-info.com) –Formidable réussite journalistique que le magazine « Bretons ». En cet été 2014, ses dirigeants fêtent le n°100. Il fallait oser, il fallait trouver le bon concept, il fallait avoir de la chance : Didier le Corre et ses collaborateurs ont su rassembler ces trois éléments indispensables à la bonne marche de l’opération.
Habituellement, ici et là, on lit que la presse est malade. Bretons nous apporte la preuve que cette affirmation est inexacte. En réalité, ce sont ceux qui « font » la presse qui sont « malades » : directeurs, rédaceurs en chef, journalistes, « malades » ou incapables de proposer un produit susceptible de correspondre à l’attente d’un lectorat potentiel ou existant.
Donc chapeau à Bretons ! Dès le premier numéro, les ventes sont au rendez-vous. « Et ça marche. On en vend 10500« , indique M. Le Corre dans son éditorial.
A la une, Miossec, ce qui peut aider… avec le n°2, l’affaire se corse. La Une affiche un grand personnage de l’époque, Patrick Le Lay, PDG de TF1 ; une de ses phrases fait bondir : « je ne suis pas Français, je suis Breton ». Incontestablement, parler des Bretonnes et des Bretons plaît au public breton ; il en redemande.
L’aventure du magazine commence avec une recette simple mais efficace : du vivant, du vécu, de l’humain : ils sont 1899 à s’être exprimés dans les cent premiers numéros.
Donc, dans ce numéro 100 pas comme les autres, Didier Le Corre nous raconte comment Bretons est né. Pourtant, il oublie de nous préciser l’essentiel.
Qui sont les actionnaires des « éditions blanc et noir » ? Quel est le niveau actuel des ventes ? Les recettes couvrent-elles les dépenses ? Quelle est l’allure du bilan de fin d’année ? Quels sont les « sponsors » qui ont assuré les fins de mois pendant longtemps ?
Quels sont les rapports exacts avec Ouest-France puisqu’en Une, on peut lire que « Bretons est un magazine proposé par Ouest-France » ? S’agit-il d’un simple accord de distribution ou bien existe-t-il un lien capitalistique ?
On le voit, Didier Le Corre pourrait trouver là matière à un futur édito. En toute « transparence » bien entendu.
Un autre Breton, Christian Troadec, peut s’enorgueillir d’une réussite en matière de presse. Il s’agit de Poher Hebdo, journal basé évidemment à Carhaix. M. Troadec vendit son bébé au Télégramme avant de se lancer dans la fabrication de bières …
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