Les deux films 300 racontent les guerres médiques qui opposent, au début du Ve siècle av. J.-C., les Grecs aux Perses. Les deux expéditions militaires perses de Darius Ier et Xerxès Ier se concluent par la victoire des cités grecques. Elles marquent la prise de conscience, face à l’invasion perse, d’une identité commune aux cités grecques.
Ces deux films sortent en coffret DVD et Blu-Ray le 16 juillet.
Sorti en 2007, le premier film 300 offre une vision identitaire de la bataille des Thermopyles (-480).
Triomphant aux épreuves rituelles, Léonidas (Gerard Butler) devient roi de Sparte. Mais le roi perse Xerxès (Rodrigo Santoro), avec son immense armée, commence à envahir la Grèce. Léonidas jette dans un puits les ambassadeurs perses venus exiger la soumission de Sparte. Contre l’avis des éphores corrompus, il emmène au combat les 300 meilleurs soldats spartiates. Il refuse d’enrôler Éphialtès, un spartiate bossu, car il ne peut pas lever son bouclier et mettrait ainsi toute la phalange en danger. Avec l’aide de renforts, il organise une défense dans le passage étroit des Thermopyles. La résistance est héroïque. Xerxès envoie ses meilleurs guerriers, les Immortels, qui sont vaincus. Pendant ce temps, à Sparte, la reine Gorgô (Lena Headey) élimine un traître à la solde des perses qui voulait faire destituer son mari Léonidas. C’est alors qu’Éphialtès, par vengeance, révèle à l’ennemi l’existence d’un sentier secret qui contourne les Thermopyles. Les Perses massacrent les Spartiates survivants. Mais cette résistance héroïque amène les cités grecques à s’unir contre l’envahisseur…
Réalisé par Zack Snyder, sorti en 2007, 300 est l’adaptation d’une bande dessinée de Frank Miller. Ce n’est pas un film historique, mais plutôt un film guerrier idéologique. Il prône la résistance des hommes libres contre l’envahisseur décadent. En effet, ce film dépeint les Perses comme une horde de barbares et Xerxès Ier comme un androgyne bisexuel assoiffé de sang. Le film a même soulevé des critiques de la part du gouvernement iranien. Cette dénonciation de l’empire perse a été considérée comme de la propagande américaine. Frank Miller affirme ainsi que la guerre de l’empire américain contre l’Irak s’inscrit dans une lutte contre un fascisme. Ce film dénonce également notre confort bourgeois qui annihile l’esprit de résistance. Il montre que la voie la plus difficile, y compris le sacrifice, est toujours la meilleure. Sur le plan artistique, le graphisme de la bande dessinée est bien respecté par l’utilisation de la technique d’incrustation et des images de synthèse.
Ce film ne pouvait que s’attirer les foudres d’une partie de la presse française. Selon Libération, « 300 est un atroce film de propagande dont l’idéologie de droite extrême donne envie de vomir ».
La suite sortie en 2014, intitulée 300 La naissance d’un empire, qui décrit les batailles de Marathon et des Thermopyles, est moins intéressante. Ce film imagine qu’en 490 avant J.-C., au cours de la bataille de Marathon, le roi perse Darius Ier est mortellement blessé par le général athénien Thémistocle (Sullivan Stapleton) sous les yeux de son fils Xerxès (Rodrigo Santoro). De retour en Perse, le commandant de sa flotte, la reine Artémise Ire (Eva Green), le convainc de se venger des Grecs. C’est ainsi que les flottes grecques et perses s’affrontent lors de la grande bataille navale de Salamine. La victoire grecque est totale…
300, Editions Warner, Blu-Ray, 15 euros, DVD 10 euros.
300, La naissance d’un Empire, Editions Warner, Blu-Ray, 24,99 euros, DVD 19,99 euros. Disponible le 16 juillet 2014.
Coffret 300 et 300, La naissance d’un Empire, Editions Warner, Blu-Ray, 29,99 euros, DVD 24,99 euros. Disponible le 16 juillet 2014.
Une réponse à “300, le film qui exalte la résistance grecque à l’envahisseur perse (cinema)”
300 est un excellent film sur le fond et la forme. Il fédère l’admiration de toute une génération de jeunes de sensibilités politiques très différentes, malgré les vomissures germanopratines.
La suite ne présente que peu d’intérêt: les effets qui faisaient l’originalité de l’atmosphère du premier film sont outrés et peu supportables, et l’histoire est moins galvanisante que celle de nos héroïques spartiates !