Saint-Malo au XVIIIème siècle. Un accord de paix vient d’être signé entre les royaumes de France et d’Angleterre. Les navires corsaires restent, depuis plus de deux ans, amarrés au port. Roscoff, un capitaine corsaire, ne supporte plus une telle routine. Sur son navire, la belle Gwenola, nièce de Surcouf, est également impatiente de reprendre la guerre contre la perfide Albion. Roscoff prend la mer et découvre une bouteille où s’est logé le génie Sharif Edin, cousin d’Aladin des Mille et une nuits. Ce génie lui propose de réaliser trois vœux contre l’engagement de le mener en Mer Rouge. Grâce au génie, ils traversent les mers du sud à la recherche du Trésor de Rackham le cruel, sur l’île de l’Espadon. Ils parviennent à semer une frégate de la marine royale et deux trois-mâts anglais. Puis une terrible bataille navale s’engage avec le navire du pirate Jack Raffle-Tout, dont le grand mât finit par être endommagé. Mais Jack Raffle-Tout recherche également ce trésor. Arrivés sur l’île, les deux équipages s’installent chacun de son côté. Une lutte commence pour l’acquisition du fabuleux trésor. Mais sur l’île, corsaires bretons et pirates se retrouvent face à une tribu de cannibales… Roscoff parvient à quitter cette île lointaine. Il ne respectera pas son engagement auprès du génie oriental.
Parue en 2008 aux éditions Emmanuel Proust sous le titre Œil brun œil bleu, la bande dessinée Le Malouin est rééditée aux éditions Tartamudo.
Le scénariste Tarek (auteur de Sir Arthur Benton) met en scène une épopée mêlant aventures historiques et imaginaires.
Ce récit est mis en valeur par les aquarelles lumineuses de Vincent Pompetti (Sir Arthur Benton, La guerre des Gaules). Ce dessinateur belge vit depuis 2007 en Bretagne. Cette bande dessinée a ainsi fait l’objet de nombreuses expositions en Bretagne (Saint Malo, St Brieuc, Brest, Quimper).
Tarek et Pompetti expliquent que « notre fiction se situe à l’époque de Surcouf et débute dans la ville de Saint-Malo car nous voulions raconter une histoire de corsaires, à l’instar des films de notre enfance… C’est en visitant cette ville-forteresse et son port que le choix est devenu évident pour nous ! ».
On peut cependant regretter que sur les 58 planches, seulement 7 se déroulent à Saint-Malo. Mais les auteurs souhaitaient avant tout raconter une histoire de piraterie.
Cette bande dessinée contient également un dossier historique de 8 pages sur les corsaires de Saint-Malo.
Le Malouin, Editions Tartamudo, 15 euros.