Messieurs Kevin B, Gonzague D, Philippe D, Thomas R, Pierre R, sont passés en comparution immédiate cet après-midi à 14h15, dans une salle remplie de militants bretons. Le procureur a fustigé « un comportement revendicatif » et « une dimension évidemment politique », ainsi que des « dégradations graves » apportées à la maison de Jean-Marc Ayrault.
Des arguties que Yann Choucq, leur bouillonnant avocat, a battues en brèche, rappelant le caractère éminemment politique de l’affaire et de son traitement. Au sujet des dégradations graves : « il résulte des déclarations de la victime – certes un ancien Premier Ministre et maire de cette ville pendant un quart de siècle – qu’elles résultent de jets d’oeuf et de farine sur sa façade, nécessitant seulement un lavage à l’eau ». Si on en croit les services de Nantes Métropole dépêchés le jour même, le nettoyage a d’ailleurs coûté 553. 95 euros. Bref, la différence entre Ayrault et Sarkozy c’est que l’ex-maire de Nantes ne sait pas se servir d’un Kârcher. Il préfère celui payé par les contribuables.
Les juges ont suivi Yann Choucq et les prévenus sont ressortis libres, salués par les militants, deux joueurs de cornemuse et une foule de drapeaux bretons. L’affaire risque fort de se dégonfler : toute cette justice en grand arroi a été dépêchée pour des gens qui encourent des contraventions de 150 euros.
Une justice politique à grand spectacle – payé par les contribuables bretons – qui n’a pas manqué de susciter des commentaires ironiques dans la salle : « la prochaine fois, ils n’ont qu’à prendre des parpaings, ils en auront pour moins lourd. ARB se lit aussi Association de la Relance du Bâtiment« . Les Bretons ont toujours de l’humour.
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