Manuel Valls doit être heureux : l’Algérie est en huitième de finale de la Coupe du Monde de football. Et autour de Manuel Valls, tous les dirigeants politiques de droite comme de gauche ainsi qu’une caste médiatique dominante qui prêche à n’en plus finir « le vivre-ensemble » mais surtout l’amour des pays du Maghreb.
Un amour hypocrite, aux relents de collaboration. En effet, si nos élites se gargarisent à grands coups de reportages, d’articles, de communiqués ou de tweet sur les réseaux sociaux de la qualification de l’équipe Algérienne de football, c’est avant tout par soulagement.
Soulagement, parce qu’à la vue des incidents qu’ont engendré partout en France les deux derniers matchs – pourtant soldés par une victoire et un match nul – de la sélection algérienne , nos chers dirigeants tremblent à l’idée d’une élimination des Fennecs et de ses conséquences dans les rues de France.
Ils ont peur, ils sont l’incarnation même de cette dévirilisation profonde d’une Europe qui est aujourd’hui totalement à la botte des communautés qui « font du bruit », et plus particulièrement des communautés issues de l’autre bord de la Méditerranée.
Et pour garder la tête haute auprès du peuple qu’ils méprisent allègrement, ils font « comme si ». Non, il n y a pas eu d’incidents dans les rues de France. Non il n y a pas eu de poubelles et de voitures brûlées. C’est « l’extrême droite » qui tente une manipulation ! Un préfet de la République fait interdire un rassemblement « anti-racaille » destiné à faire de la sécurité préventive (que les pouvoirs publics ne font plus) dans les rues de Lyon mais laisse des milliers d’Algériens envahir ces mêmes rues avec un mélange de joie, de hargne, de violence, de revendication.
Les politiques qui organisent et décident ce qui s’apparente ouvertement à une politique de collaboration avec l’Algérie, qui bénéficie désormais d’un rôle et d’une influence privilégiée en France de par l’implantation massive de sa diaspora, peuvent compter sur les médias traditionnels et subventionnés, alliés de choc dans cette vaste propagande : une vaste propagande qui pourrait néanmoins leur faire à nouveau vivre un retour de bâton douloureux, notamment lors de prochaines échéances électorales, car ce que les médias ne veulent pas montrer, les sites de réinformation, ainsi que les citoyens qui ont vécu ces nuits agitées, le montrent, l’enregistrent, ne l’oublient pas.
Qui pourra oublier qu’à chaque match de football d’un pays du Maghreb, des populations soi-disant françaises, soi-disant intégrées, sortent par milliers dans la rue avec les couleurs de leur pays « de coeur » comme le disent les médias dominants ?
Qui pourra oublier qu’à chacune de ces rencontres sportives, on recense des centaines d’incidents traités désormais comme de simples statistiques (« Il y a eu moins de voitures brûlées qu’à la Saint-Sylveste« . Ouf, tout va bien !) ?
En comparaison, il ne faut pas oublier que concernant le football, le gouvernement et la ligue de football professionnel mènent depuis des années une campagne de répression à l’égard des supporteurs réputés « dangereux » (interdictions de stades préventives, prison, amendes, mesures de rétention administrative exceptionnelles). Des milliers d’entre eux ont ainsi, tout au long de la saison de football, mis dans des cages (les parckages visiteurs), interdits de se rendre dans telle ou telle ville, emprisonnés si ils s’y rendent quand même. Laissés en liberté, ils doivent « pointer » toutes les semaines au commissariat, ils sont considérés comme des délinquants qu’ils ne sont bien souvent pas.
Un deux poids deux mesures, une discrimination en défaveur des Français « de souche » qui donne la nausée à celui qui voit, celui qui refuse de s’aveugler derrière des faux-semblants, des phrases toutes-faites (« il y a aussi des gaulois « bien de chez nous » qui cassent et qui brûlent », dixit une journaliste de RMC), des schémas intellectuels « bisounours » totalement dépassés et obsolètes.
Cette République française de 2014 et ses dirigeants, ceux qui prétendent avoir tourné le dos à un passé où elle s’était déjà fortement compromis avec l’occupant, ceux qui stigmatisent tous ces millions de patriotes qui ont le tort d’aimer leur pays (hormis quand il s’agit de pays étrangers), semblent renouer jour après jour avec une tradition de capitulation, de collaboration avec des forces étrangères et de plus en plus hostiles.
Il n y a qu’en France où un Etat tolère que des milliers d’étrangers prennent possession des rues pour fêter la victoire d’un pays tiers.
Il n y a qu’en France où des responsables politiques se félicitent de la victoire d’un pays étranger lors de compétitions sportives.
Il n y a qu’en France où des citoyens soucieux de protéger leurs biens, leurs rues, leurs quartiers, sont interdits de le faire (sous peine de prison) par les pouvoirs publics, au profit d’une paix civile négociée avec des forces étrangères.
Il n y a que les responsables politiques et médiatiques français pour croire que c’est en courbant l’échine et en faisant tout pour plaire que l’étranger leur rendra la pareille.
Les responsables politiques oublient simplement une chose : on ne peut pas violer un peuple en toute impunité et pendant des années sans subir un terrible revers de la main droite. N’importe quel animal se sentant menacé réagit, avec force et rage.
C’est ce qui risque d’ arriver dans un pays devenu complètement fou, usé, périmé, et dans lequel la cohésion n’existe plus, parce que la France porte en elle même , par son projet dit « républicain », sa propre corde.
« Ce qui tombe, il ne faut pas le retenir, il faut au contraire le pousser. » Nietzsche.
Yann Ar Falz
Credit Photo : Perig Kerys
3 réponses à “Algérie – France : comme une odeur de Collaboration [tribune libre]”
L’article est bon dans le sens où il est rare de voir le problème traité aussi clairement.
Mais malheureusement, il est incomplet.
Comme on dit, pour comprendre le système, il faut sortir du système; or, les Français sont dans le système.
La conséquence c’est la négation constante du/des problèmes depuis des décennies.
Oui, désolé, il y’en à plusieurs, même si un seul fait l’actualité.
Malheureusement, les huissiers en charge du dossier « France » semblent tous avoir décidé de frapper à la porte le même jour. La France va payer ses dettes vis-à-vis de son histoire, ça va être cher.
Même si le scénario de l’exercice de l’armée Suisse, en 2013, vous à fait sourire; je pense qu’il est de plus en plus crédible.
Ce pays n’a ni clôturé le dossier de sa collaboration pendant la seconde guerre mondiale, ni celui de l’indépendance de l’Algérie en 62.
Dans les 2 cas, les racismes, les haines et les tensions correspondants croissent depuis les années 80′.
Pire encore, l’urbanisme est complice.
Plutôt que de mélanger les gens afin que les différences se confrontent, se comprennent et se nivellent, ce pays entretient de réelles frontières géographiques entre les communautés, empêchant le fameux « vivre-ensemble ».
Ce dernier est le credo bien naïf et aveugle qu’on sert à chaque élection.
Avoir confondu ghettoisation et regroupement communautaire est ce qu’il y’avait de pire à faire.
2 mots sur l’équipe de France qui sert de prétexte à l’incendie que vous déplorez : « Quand elle gagne, elle est Française; quand elle perd, elle est constituées à 75% d’étrangers »
Autrement dit, le phénomène d’identification qui pourrait exister, entre des joueurs et des supporters issus de l’immigration est systématiquement détruit. Il ne faut donc pas s’étonner que certains supporters se retourne vers le pays d’origine de leurs aïeux.
Dans les autres équipes, on gagne et on perd ensemble…mais pas en France.
Je serai peut-être censuré pour avoir dit ça, mais sachez qu’en ne vivant pas en France, je peux vous dire que ça fait depuis les années 80′ que ça couve. Balavoine, NTM, IAM et plein d’autres ont prévenus.
Maintenant, il ne faut pas s’étonner que, dans un pays qui forme ses magistrats, ses hauts fonctionnaires et sa classe politique dans une même école, la communication entre cette caste de privilégiés et le reste du pays passe assez mal.
Cette diatribe qui prend prétexte des agissements condamnables de personnes d’origine immigrée et non intégrées (il n’y a d’ailleurs plus d’intégration possible comme l’a montré la démographe Michèle Triballat) pour taxer globalement de folie le peuple français est dérisoire parce que tout ce qui est excessif est dérisoire.
Si l’on en croit l’auteur de ce brûlot, non seulement la France est folle mais, de plus, elle est »usée » et »périmée » (!), à la différence bien sûr des pays voisins dont les classes politiques s’opposent fermement à toute forme d’immigration, comme chacun le sait (seule la Suisse, où le référendum d’initiative populaire est en vigueur, prend des mesures contre l’immigration malgré l’opposition de la classe dirigeante).
La classe dirigeante britannique par exemple, qui laisse mettre en vigueur la charia en Grande-Bretagne et qui tolère les discours de guerre civile des imams dans les squares de Londres me semble beaucoup plus laxiste et inconsciente encore que nos édiles qui sont, il est vrai pour l’essentiel, dénués de tout bon sens et/ou de tout courage. Quand au peuple allemand, qui est devenu le plus masochiste de tous les peuples après avoir voulu s’imposer au monde entier par la force au nom de sa supériorité autoproclamée, il a choisi de disparaître de cette planète en ne faisant plus d’enfants et en invitant des masses immigrées à venir s’installer chez lui. Voilà qui traduit, pour le moins, une certaine fragilité. De plus, le grand remplacement des Allemands qui est au moins aussi avancé que celui qui a lieu en France, ne soulève aucune forme de contestation politique de la part d’un peuple qui semble totalement anesthésié (il faut lire le livre de l’ancien ministre Thilo Sarrazin à ce sujet). Quant à la collaboration que l’auteur reproche aux Français, il n’est pas inutile de rappeler que les Allemands ont été des champions en la matière puisqu’ils ont commencé à collaborer massivement dès 1933. Il n’est pas inutile de rappeler non plus qu’il y eut une collaboration au moins aussi importante qu’en France en Belgique, aux Pays-Bas, en Norvège, en Italie, au Danemark, dans les pays baltes, en Hongrie, en Roumanie, en Croatie…..
Il ne faut pas confondre, les décisions prises par une oligarchie française qui est totalement discréditée mais qui a réussi à accaparer le pouvoir politique et à réduire à néant la souveraineté populaire et celles que prendraient les Français s’ils étaient directement consultés sur des sujets clefs tels que celui de l’immigration. Les trois quarts d’entre eux voteraient très probablement, si l’on en croit les sondages, contre la continuation de la politique irresponsable menée en matière d’immigration par les dirigeants socialistes mais aussi par leurs prédécesseurs libéraux de l’UMP, du MODEM….. Le peuple français est, de tous les peuples d’Europe occidentale, celui qui réagit le plus vivement à l’immigration qui lui est imposée (les peuples d’Europe centrale et orientale n’ont, quant à eux, aucune difficulté à refuser l’immigration du fait de la spécificité de leur histoire au cours du siècle dernier) et de tous les pays d’Europe occidentale, il n’y a qu’en France qu’un parti qui refuse clairement l’immigration est susceptible de recueillir, à ce jour, les suffrages de 45% des citoyens (lors d’un sondage récent, 45% des personnes interrogées ont répondu qu’elles pourraient voter pour le FN et lors d’un sondage réalisé en avril dernier, 46% avaient répondu qu’ils voteraient pour Marine Le Pen en 2017 s’il y avait un duel entre elle et Hollande au second tour). A contrario de ce qu’écrit l’auteur de cette tribune libre, le peuple français apparaît comme particulièrement clairvoyant au sujet de l’immigration.
Enfin, puisqu’il est question de collaboration, je profite de ce courriel pour évoquer la collaboration la plus préoccupante, celle qui va nous immerger dans un marché euro-atlantique puis dans un marché à la taille de l’OMC (projet de l’équipe Obama), je veux parler de la collaboration de l’oligarchie européiste (euro-atlantiste) avec les maîtres du monde états-uniens (cette collaboration est aussi celle de tous les partis européistes : UMP, UDI, PS, Verts..).
Ce projet de marché transatlantique aura, s’il aboutit, des conséquences économiques, sociales, culturelles et politiques telles qu’on peut désormais, sans hésitation, considérer que l’Union Européenne est devenue la pire ennemie des peuples européens et de leurs cultures. Nos gouvernants font preuve d’une faiblesse insupportable à l’égard de l’Algérie et du Qatar mais leurs collègues de Bruxelles (dirigeants nationaux, Orban mis à part, et bruxellois ne constituent qu’une seule et même équipe et se répartissent les rôles) font preuve, quant à eux, d’un mépris absolu à l’égard des peuples d’Europe qu’ils n’ont pas l’intention de consulter bien que ce traité ne puisse avoir que de lourdes conséquences dont l’impact sera historique comme l’a souligné très justement Alain de Benoist.
Dans son élan, notre auteur, inspiré par une fulgurance nietzchéenne, nous fait part de son intention de pousser la France pour qu’elle s’effondre ! Il risque d’être fort déçu et de devoir assister, impuissant, à l’effondrement de l’Union Européenne dont le discrédit déjà fort important va s’amplifier après la signature de ce traité funeste. L’Union Européenne, à la différence des pays membres, n’est qu’une construction économico-technocratique qui ne repose sur aucun peuple puisqu’il n’y a pas de peuple européen. Les peuples parviennent à traverser les siècles et parfois même les millénaires, malgré toutes les vicissitudes, tandis que les constructions technocratiques impopulaires ne peuvent pas durer très longtemps.
La critique ci-dessus me paraît elle-même excessive, car la tribune libre visée dit au fond la même chose : l’attitude de « collaboration » envers une immigration arrogante appartient aux « élites » (politiques, médias), et non au peuple. Quand on écrit « la France », songe-t-on aux premières ou au second ? C’est là que la distinction entre « pays réel » et « pays légal » pourrait avoir son utilité !
En revanche, d’accord sur un point : l’énumération « Il n’y a qu’en France que » est trop optimiste à l’égard de nos voisins. Mais là encore, il faut sans doute relativiser. Chaque situation est différente. Seule la France a une immigration dominée par une population avec laquelle elle a eu un conflit sanglant datant de moins de deux générations (et qui éprouve sans doute un ressentiment d’autant vif plus qu’elle a totalement raté son après-guerre). A quoi il faut ajouter une part colossale d’immigration sub-saharienne, aux moeurs radicalement différents de ceux des autochtones. L’écart entre Turcs et Allemands, par exemple, est sûrement bien moindre, sans parler de l’écart entre Turcs et Polonais bien entendu.