28/06/2014 – 07H00 Bretagne (Breizh-info.com) –Le Sénat va examiner, en première lecture, le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales, en modifiant le calendrier électoral les 1,2,3 et 4 juillet. Il s’agit d’un texte court puisque ne comportant que douze articles.
Le meilleur y côtoie le pire. Ainsi, la Normandie obtient d’être réunifiée, mais des monstruosités sont annoncées. Exemple : une nouvelle région dénomme « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyréennées » mais aussi le magnifique conglomérat formé par le « Centre », le Limousin et le Poitou-Charentes.
Pour désigner ce dernier, la presse locale a fabriqué l’acronyme POLIC. Le Figaro préfère le mot « Limouchentre »: « dans un mariage de raison que seule la raison élyséenne semble comprendre, Berrichons, Corréziens, Limousins, Tourangeaux, Charentais, Beaucerons Poitevins ne feront plus qu’un. Un ORNI, objet régional non identifié, moquent déjà les réfractaires à ce redécoupage. » (18 juin)
Le projet de loi ne prévoit pas de modifier le mode de scrutin en vigueur pour les élections régionales. Donc chaque parti – ou groupement de partis – présentera une liste régionale découpée en sections départementales. liste ayant obtenu le plus de voix bénéficiera d’une prime majoritaire (25% des sièges à pourvoir). Les sièges restant sont répartis à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Pour la Bretagne (B4), l’effectif du conseil régional est maintenu à 83, tandis que le nombre de candidats est de 17 pour les Côtes d’Armor, 25 pour le Finistère, 28 pour l’Ille et Vilaine et de 21 pour le Morbihan.
Les prochaines élections régionales sont prévues en décembre 2015. La gauche et la droite disposeront donc du temps nécessaire pour monter des listes d’union puisque c’est dans l’air du temps ; on peut parler également de nécessité après les bons résultats obtenus par le Front National aux élections européennes.
Les écologistes y sont déjà prêts, ils sont même demandeurs.
Interrogé sur son souhait de disposer de listes d’union avec le PS aux régionales l’an prochain, Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, n’y va pas par quatre chemins : « oui, s’il y a un risque que le FN l’emporte, comme c’est à craindre désormais dans quatre ou cinq régions.
Dans ce cas là, je suis pour des listes d’union de la gauche et des écolos dès le premier tour » (nouvel observateur, 13 juin)
Vu l’état de faiblesse électorale des écologistes, il y a fort à parier que la constitution de listes « d’union » s’imposera dans toutes les régions. Seul moyen pour les écolos de sauver ce qui est encore sauvable : sièges, postes de collaborateurs, accès aux médias …
Le projet de loi fixe aussi le prochain renouvellement général des conseillers départementaux à décembre 2015 et par conséquent la fin du mandat des conseillers généraux actuels également en décembre 2015 au lieu de mars 2015.
Rappelons que ces conseillers seront élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans le cadre de grands cantons.
Les candidats se présenteront en binôme : un homme et une femme faisant équipe. Le binôme ayant obtenu le plus de voix sera élu. Aisi chaque canton sera doté d’un conseiller départemental homme et d’un conseiller départemental femme, parité oblige.
Dans les Pays de la Loire, le conseil régional disposera de 93 membres. La section départementale Loire-Atlantique alignera 35 candidats pour chaque liste. Le département breton dominera donc largement le Maine-et-Loire (22), la Mayenne (10), la Sarthe (17) et la Vendée (13).
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