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Zoom sur les comptes des partis politiques bretons

12/06/2014 – 08H00 Bretagne (Breiz-info.com) – Le rapport annuel de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) au titre de l’exercice 2012 est paru et  apporte son lot d’éclaircissement sur l’activité financière et les revenus des différents partis politiques ou déclarés comme tels (des « amis de Nicolas Sarkozy » au « mouvement pour la diversité », associations inconnues du grand public mais ayant un caractère de parti politique notamment pour pouvoir faire bénéficier à ses donateurs de la déduction fiscale).

Difficile d’analyser les ressources propres des sections bretonnes du FN, de l’UMP ou du PS. Néanmoins, les comptes de l’UDB (Union Démocratique Bretonne) ainsi que ceux du Parti Breton sont publiés au même titre que le mouvement Bretagne et Progrès de Christian Troadec, « l’Union pour Saint Sebastien sur Loire » et enfin d’une « Union pour le Pays Malouin » , qui semble avoir servi de maison d’édition ou d’impression à René Couanau, l’ancien maire de la cité corsaire.
Ceux d’Adsav!, le parti du peuple breton ainsi que du Mouvement Rouge et Vert d’Ille et Vilaine n’ont pas été déposés, exposant ces deux mouvements à une exclusion du dispositif des partis politiques et à une impossibilité de décerner des reçus fiscaux à l’avenir, un outil pourtant précieux pour faire rentrer de l’argent dans les caisses.

Quand à Breizhistance, qui a pourtant déposé en janvier 2011  « BRETAGNE ENSEMBLE ASSOCIATION DE FINANCEMENT DU PARTI BREIZHISTANCE PARTI SOCIALISTE DE BRETAGNE.  » le parti de l’extrême gauche indépendantiste n a semble-t-il pas été validé en tant que parti politique, puisque qu’il n’apparaît nulle part dans le rapport de la CNCCFP.

Le mouvement « Bretagne et Progrès » de Christian Troadec a vu ses comptes validés pour 2012 (première année d’existence du mouvement), une année électorale où M. Troadec s’était présenté sous ses couleurs aux élections législatives. Le parti a reçu 4050€ de dons, mais aucune adhésion et n a dépensé que 82€ de « charges financières », pour un solde excédentaire de 3968€

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28 040€ de pertes pour l’UDB

Le mouvement UDB de Christian Guyonvarc’h a quant à lui perçu une aide financière de 39 747€ émanant du parti politique « régions et peuples solidaires ». Pour ses comptes, sont fusionnés à la fois les comptes du parti, des sections locales, de l’association de financement ainsi que ceux des Presses populaires de Bretagne, qui éditent le magazine « Le Peuple Breton ».
Sur l’année 2012, l ‘UDB termine en perte financière de 28 040€. Elle a notamment perçu 52 951€ de ses adhérents,  76 607€ de contributions de ses élus, 3225€ de dons et 72 000€ de « produits d’exploitation » (non détaillés).  Au niveau des dépenses, l’UDB doit compter deux à trois salariés pour une dépense totale de  50 017€ + 16 123€ de charges sociales. Le parti a dépensé 91 739€ en « propagande et communication », a remboursé environ 45 000€ à ses candidats aux législatives au titre des frais de campagne et a dépensé 67 889€ au titre de « autres charges externes » (là encore, comme pour beaucoup de partis politiques, non détaillés hormis 8 715€ de loyers et 7 036€ de frais de déplacements.)

Les autres charges externes se composent de la sous-traitance, des achats non stockables de matières et de fournitures (eau, énergie, petit équipement, entretien, fournitures administratives…), des travaux d’entretien et de réparation, des primes d’assurances, des études et recherches, du personnel extérieur à l’entreprise, des rémunérations d’intermédiaires et honoraires, des frais de publicité, de transports, des déplacements, réunions et réceptions, des frais postaux, des commissions sur services bancaires (différentes des intérêts sur crédits bancaires, comptabilisées en charges financières), et de dépenses diverses.

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L’Union pour le Pays Malouin, dont la seule trace écrite réside dans une brochure intitulée « en direct avec vous » et écrite par René Couanau, maire de l’époque à Saint-Malo (aucune trace du Parti au JO des associations) a perçu 1000€ en adhésion et a dépensé ces 1000€ en « autres charges externes », là encore sans le détail.

Une « Union pour Saint-Sebastien sur Loire »

L’Union pour Saint Sebastien sur Loire est une association fondée par la majorité municipale de Joël Guerriau, maire UDF puis UDI de la commune de Loire-Atlantique. Elle a été fondé en 1998. Elle a pour but de « promouvoir les idées dans lesquelles les élus de la majorité municipale se reconnaissent ; favoriser et mettre en œuvre toute action ou manifestation visant au renforcement de l’union autour d’objectifs communs ; pour défendre ces principes « Union pour Saint-Sébastien-sur-Loire » à vocation à soutenir matériellement des candidats à l’occasion des échéances électorales. »
Le Parti a réalisé un excédent de 4 596€. Les élus lui ont versé 15 692€ au titre de leur contribution et il y a eu 10 829€ de dépensés là encore en « autres charges externes ».

Le Parti Breton a quant à lui déposé ses comptes hors délai pour l’exercice 2012. Il n’ a néanmoins pas bénéficié de l’aide publique. Il a perçu 2 480€ d’adhésions, ce qui laisse percevoir un très faible nombre d’adhérents. Il a bénéficié de 10 288€ de dons et a reçu 822 € en provenance d’une autre formation politique. Le parti Breton a dépensé 7 378€ en propagande et communication et 4 118 en autres charges externes, la moitié pour des frais de déplacement ou de loyer. Il termine donc l’année 2012 avec un excédent.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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2 réponses à “Zoom sur les comptes des partis politiques bretons”

  1. YBHoal dit :

    L’état déplorable des partis de centre-droit et de droite bretons…

    En effet, si l’on s’en tient à la cotisation moyenne pour avoir sa carte au Parti Breton et qui est de quarante euros, on peut en déduire qu’il n’y a que 62 membres dans ce parti ! Allez, avec une marche d’erreur de 30% pour prendre en compte ceux qui ne sont pas à jour de cotisation ou ceux qui donnent plus par mécénat, disons qu’il y a entre 45 et 80 membres dans ce parti. Pas fameux sur une population bretonne — »diaspora » incluse — de quelques 10 millions de personnes ! Et pourtant, il participe aux élections et est assez visible en étant sur le terrain, fait une assemblée générale tous les ans…

    Je n’ose même pas imaginer le nombre de personnes à Adsav, quand on sait que ce parti n’est même pas comptabilisé, ne s’est pas présenté à une élection depuis 2008, n’a pas fait de congrès depuis 2011 et n’est jamais vu nulle part ailleurs que sur le net…Et on ne parle même pas de Breizh Europa…

  2. Jacques dit :

    C’est plutôt une personne qui cotise pour quatre qui cotisent pas…

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