30/05/2014 – 06H00 St-Nazaire (Breizh-info.com) –Le député UMP du pays de Guérande Christophe Priou a profité des questions au gouvernement pour demander quelle sera la stratégie industrielle de l’Etat pour les Chantiers de l’Atlantique. STX a en effet confirmé son intention de vendre ses filiales européennes. Or, l’Etat à travers la BPI est actionnaire à 33% des Chantiers.
Pour une fois, Arnaud Monteburg a fait une réponse mesurée, répétant à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas lieu de se presser : « Les règles qui unissent l’actionnaire minoritaire à l’actionnaire majoritaire – la société coréenne – permettent à l’État d’être associé au processus de discussion sur la nature, les conditions, les modalités de la reprise et l’identité du futur repreneur. »
Il n’a pas évoqué une augmentation de la part de l’Etat dans l’entreprise, ce que réclament certains élus UMP régulièrement, comme Franck Louvrier. En revanche il a annoncé que l’agence des participations de l’Etat pourrait « imaginer des solutions qui ne seront pas forcément celles de STX ». Cependant elles ne seront pas imposées aux coréens qui ont déjà en vue des repreneurs.
Il faut dire que la mariée est belle : « nous avons du travail pour des années », s’est rengorgé Montebourg qui n’y est pas pour grand-chose. Il a récapitulé les derniers contrats signés par les Chantiers bretons. On ne peut que se féliciter que ce dossier soit suivi sans précipitation. Ces jours-ci, le ministère du Redressement productif aurait magistralement planté un autre dossier suivi depuis bientôt deux ans. Le dernier atelier ferroviaire breton, ABRF, mettrait définitivement la clé sous la porte faute de repreneurs et 80 personnes seraient sur le carreau.
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