30/05/2014 – 07H00 Arradon (Breizh-info.com via Argedour) – Le 20 mai dernier se sont rassemblées à Arradon – campus du Vincin- 600 enfants. Ils venaient chanter les cantiques de leur saint local devant un jury et se retrouver dans une célébration autour de la Parole de Dieu et de Saint Yves. L’office en breton était présidé par le Père Ivan Brient, prêtre accompagnateur de la Commission pour la pastorale du breton, et le Père Frédéric Fagot, prêtre accompagnateur de l’enseignement catholique pour le Diocèse de Vannes. Puis ils ont participé à un jeu de piste autour des saints de Bretagne.
Un travail d’importance et de qualité a été fait en amont par les instituteurs pour rechercher les cantiques locaux – Ar Gedour a été un bon fonds pour certains – puis pour les apprendre aux enfants. Cela a été aussi nécessaire pour rassembler les oeuvres à présenter à l’occasion de cette journée. Les spectateurs ont pu voir des vitraux, des sculptures, des tryptiques ou encore une sorte de lanterne magique …
Le résultat est encourageant.
Rien que d’entendre les enfants chanter la litanie des saints en breton ou les cantiques traditionnels était un moment de joie profonde. En effet, cela a été l’occasion pour ces élèves de voir que l’on peut chanter en breton et qu’ils ne sont pas seuls !
Par cet événement , les enfants se réapproprient le patrimoine spirituel et culturel breton, enrayant ainsi sa disparition . Cela leur permet aussi de s’investir par la suite dans les pardons locaux en remettant en avant l’héritage précieux que sont ces cantiques (parfois oubliés) et de découvrir l’histoire religieuse locale.
Cette journée est prétexte à catéchiser à partir du terreau spirituel breton, en apprenant la vie des saints ou aussi, via le « jeu de piste », en découvrant la vie des grandes figures chrétiennes de Bretagne.
En s’impliquant jeunes dans ces pardons, les enfants creusent un sillon et sèment le grain d’une évangélisation et d’une foi ancrée dans la culture bretonne, tout en montrant aux anciens l’intérêt qu’ils ont pour cet héritage.
Bien loin d’un simple folklore, il ne s’agit pas non plus de la commémoration d’un passé qui se meurt. Au contraire, c’est la mise en route d’ une dynamique d’avenir dont les pardons sont la source même de cette nouvelle évangélisation !
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