Une nouvelle idée en or est née dans l’académie de Nantes : jupe et rouge à lèvres pour tous au lycée. Vendredi, élèves filles et garçons, et même professeurs (il y a quand même autorité morale, ce serait idiot de se priver…), sont invités à venir en jupe pour « lutter contre le sexisme ». Une initiative que d’autres lycées avaient déjà mise en œuvre plus discrètement en avril : cette fois-ci, 27 lycées nantais sont concernés.
Le « sexisme »… On voudrait nous faire croire que la menace qui pèse aujourd’hui sur les femmes, c’est le « cocotte » lancé par un collègue au pire un peu lourd, ou des inégalités salariales largement fantasmées ? Quelle triste « blague » pour bobos parisiens !
On peut parler tant que ces pourfendeurs d’injustice voudront : les violences envers les femmes existent, ça, c’est une certitude.
Mais pourquoi ne pas les regarder bien en face ? Et prendre des moyens d’adultes au lieu de faire semblant, en collant des jupettes à des gamins de 15 ans… qui le feront au mieux en rigolant, pour les plus solides, au pire en s’interrogeant, pour les plus fragiles.
Parce que la réalité est bien là, les jupes pour tous n’ont qu’un but : faire baigner ces écoles dans l’idéologie du « tous pareils pour un monde meilleur » qui ne protégera jamais aucune femme des violences qu’elle peut subir.
Ces garçons en jupe en plein cœur de Nantes ne permettront pas aux filles d’en porter une dans ces banlieues où elles risquent le viol collectif.
Ce rouge à lèvres arboré par un ado ne retirera pas le traumatisme de cette jeune fille violée à la sortie du RER.
Ces autocollants « contre le sexisme » n’empêcheront pas une jeune femme d’être rackettée à la tombée de la nuit…
Les exemples sont légion et les chiffres sont là : la France, en 2014, c’est 200 viols et 2.000 agressions par jour.
La voilà, la menace, et en premier lieu pour les femmes qui sont jugées plus vulnérables par des agresseurs sans doute bourrés de stéréotypes…
Et non, ces agressions physiques ou sexuelles ne sont pas la conséquence de ce supposé « sexisme » ambiant, fondé sur de monstrueux présupposés selon lesquels l’homme et la femme seraient différents.
L’homme et la femme sont différents, ce qui ne fait pas de tout homme un violeur potentiel. Il pourrait être protecteur, justement, si la société évitait de le féminiser pour mieux le faire disparaître, ou de le condamner dès lors qu’il ose défendre…
La complaisance à l’égard de toute revendication estampillée LGBT et le laxisme judiciaire, en revanche, ne sont sans doute pas neutres. La conjugaison de la violence et de la réduction de toute personne à ses pulsions sexuelles ne participe pas à « défendre les femmes ». Et quelques jupettes sur des gamins n’y changeront rien.