16/05/2014 – 12H00 Nantes (Breizh-info.com) – Mené par les policiers de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (l’Ocrteh), un vaste coup de filet a été opéré lundi dans un réseau de prostitution nigériane. Plusieurs personnes ont été interpellées à Paris, Lille, Caen Nantes (où trois femmes ont été placées en garde à vue) mais aussi en Belgique, en Allemagne et en Italie.
Plus d’un tiers des prostituées en France seraient d’origine africaine, notamment nigériane. Celles-ci sont aujourd’hui la nationalité la plus représentée, devant les Bulgares et les Roumaines. Avec Paris, Lyon et Bordeaux, Nantes est l’une des villes où se sont établis les réseaux mafieux nigérians avant d’essaimer dans d’autres villes de province. Spécialisés dans la prostitution et le trafic de drogue, les membres de cette mafia, réputés dangereux si on s’attaque à leur territoire, sont pour la plupart des chrétiens animistes originaires du Sud du pays.
Le pouvoir de la mafia nigériane, explique Misha Glenny, auteur de « McMafia » (Denoël, 2009), a augmenté de manière vertigineuse depuis que les groupes de Lagos parviennent à gérer le marché du « pétrole blanc », c’est-à-dire de la cocaïne, dans toute l’Afrique occidentale. De tout cela on ne sait pratiquement rien en Italie. Et pourtant, dans [ce] pays, il existe une ville, Castel Volturno, entièrement contrôlée par la mafia nigériane. C’est la Camorra, qui est une organisation ouverte aux changements culturels, qui l’a donnée aux Nigérians. » (cité par Le Point, 21/07/2011).
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