30/04/2014 – 08H00 Swansea, Pays de Galles (Breizh-info.com) ‑ L’Irlande a fêté voici quelques jours le millième anniversaire de la bataille de Clontarf. À Clontarf, juste au Nord de Dublin, le 23 avril 1014, le roi Brian Boru bat les envahisseurs vikings (secondés, à vrai dire, par ses rivaux irlandais). Il y laisse la vie mais les Scandinaves, qui pillent l’Irlande depuis plus de deux siècles, plient bagage pour de bon.
Cette date est une étape majeure dans la construction de l’identité nationale irlandaise, tout comme la victoire du duc de Bretagne Alain Barbe-torte sur les Normands à Nantes, trois quarts de siècle auparavant, est une date majeure dans la construction de l’identité nationale bretonne. La bataille fait l’objet d’un récit rédigé sans doute une centaine d’années plus tard, Cogadh Gáedhel re Gallaibh (la guerre des Irlandais contre les étrangers).
Ce texte vante abondamment la piété chrétienne de Brian Boru et de ses barons, ce qui était très politiquement correct pour l’époque. Mais son inspiration, en réalité, ne viendrait ni de la Bible ni du Moyen-Orient. Au terme d’une étude détaillée du texte, Máire Ní Mhaonaigh, assistante de littérature médiévale à l’université de Cambridge, a fait une découverte stupéfiante. « Le docteur Ní Mhaonaigh », indique un communiqué de l’université de Cambridge « a découvert que l’imagerie, la terminologie et les idées du récit s’inspirent de différentes sources antérieures, en particulier du Togail Troi (la destruction de Troie), une traduction datant du 11ème siècle d’une relation de la guerre de Troie rédigée au 5ème siècle ». Ainsi, le portrait de Murchad, fils de Brian Boru, paraît directement inspiré de celui d’Hector, fils du roi Priam.
À défaut d’être authentique, le récit révèle chez son auteur une culture savante, « inscrite dans une plus vaste tradition européenne apprise ». Tradition qui ne se borne pas à l’Irlande. Cinq siècles plus tard, en rédigeant La Franciade, Ronsard s’efforcerait à son tour de relier l’histoire légendaire de la France à celle de Troie via le personnage de Francus, fils d’Hector. Il se confirme ainsi que l’Irlande était un « important foyer de culture grecque du Haut Moyen âge », comme l’écrit le médiéviste français Sylvain Gouguenheim dans Aristote au mont Saint-Michel – les racines grecques de l’Europe chrétienne .
Également signalés par le site web Past Horizons, les travaux de Máire Ní Mhaonaigh vont faire l’objet d’un livre, Classical Literature and Learning in Medieval Irish Narrative, prochainement publié chez Boydell and Brewer dans la série « Studies in Celtic History » sous la direction de Ralph O’Connor, professeur à l’université d’Aberdeen.
2 réponses à “La bataille de Clontarf : un témoignage de l’influence de la Grèce antique dans l’Irlande médiévale”
Bonsoir, le travail de Máire Ní Mhaonaigh est certainement d’une grande qualité. Il confirme toute l’importance du mythe troyen dans l’histoire de la culture européenne pendant des siècles (il y a aussi des traces dans le Pays de Galles). Merci de donner au livre de ma collègue irlandaise la publicité qu’elle mérite!
Si l’on excepte les manuscrits de Quram, qui seraient les manuscrits les plus anciens, mais je dont le scénario de la découverte laisse assez songeur, les manuscrits relatant l’histoire de la Grèce et de la Rome antique dateraient, pour les plus anciens, du 12ème siècle. Ils seraient des recopies de recopies d’histoires rapportées plusieurs centaines d’années après les faits cités. Autant considérer que toute ces histoires sur l’antiquité Grecque et romaine ne sont que des inventions d’historiens. La supercherie va si loin que de pseudo historiens arrivent à nous faire croire que des textes écrits en langue celtique sont écrits en latin. Ils arrivent même à leur donner une traduction !!!
Arrêtons donc de croire à cette Europe romaine qui n’a jamais existé.
La langue et les écrits Coptes descendent directement de l’Egyptien ancien. L’Egyptien ancien était une langue écrite, comportant son propre alphabet, Les racines de notre civilisation sont donc à rechercher dans les manuscrits Coptes. Quand à la présence de romains en Bretagne, et en grande Bretagne, la continuité des architectures des châteaux forts, des 1ers Brochs aux forteresses du 12ème siècle, ou des architectures à pans de bois, ne laisse que bien peu de place à une quelconque culture romaine, qu’elle soit parlée, écrite, architecturale, technologique.
Quand donc allons nous enfin comprendre que cette histoire officielle n’est que supercherie, et que seule une Europe entièrement Celtique, de L’Irlande à la Géorgie, jusqu’au Liban et à la Palestine, constituent les véritables racines de notre civilisation ?
Mais les américains ont détruit les musées Irakien, le printemps Arabe le musée d’Egyptologie du Caire, les Fous d »Allah brûlent les monastères Coptes en Syrie, et il ne nous restera bientôt plus grand chose pour reconstituer notre histoire passée.
Lisez les livres d’Antoine Bello, Les Falsificateurs, et Les Usurpateurs, ainsi que Fahrenheit 451, vous comprendrez mieux…