19/04/2014 -11H00 Orléans (Breizh-info.com) – De passage à Orléans pour y plaider « le renouveau d’une ambition française » en matière d’agriculture et d’économie, c’est-à-dire selon lui hors de l’Europe, Bernard Monot s’est exprimé aussi sur le redécoupage régional, qui devrait être l’objet d’une de ses prochaines interventions dans la ville de Jeanne d’Arc.
Pour Bernard Monot, le redécoupage régional est une « atteinte à l’intégrité de la France » et la « première étape de la destruction de l’Etat Nation : il n’y aura plus à la fin des fins que huit euro-régions plus ou moins biscornues qui seront directement sous la coupe de Bruxelles, donc d’un pouvoir opaque et non élu ». Le président des Pays de la Loire, région bricolée avec la Loire-Atlantique bretonne, la Vendée poitevine, l’Anjou et le Maine-et-Loire, défend depuis des années une intégration fusionnelle avec le Centre, autour de la Loire qui ne coule pourtant que dans deux des cinq départements des Pays de Loire et trois des sept départements du Centre. Cette intégration passe notamment autour de l’étirement de l’appellation Val de Loire hors des limites reconnues par l’UNESCO et jusqu’à Saint-Nazaire, à l’estuaire, au mépris de l’identité culturelle, historique et économique bretonne.
Cette fusion Pays de Loire – Centre est pour Bernard Monot un « non-sens historique, politique, social, économique, en un mot, une aberration totale ». Qui n’est guère justifiée que par le souci maladif d’Auxiette et de ses pareils d’empêcher que la Bretagne ne se réunifie et que l’histoire triomphe des fragiles constructions administratives. D’ailleurs, des voix timides s’élèvent en région Centre pour s’inquiéter d’un pareil regroupement : une région aussi grande, étirée le long de la Loire, serait ingérable, et Orléans perdrait son statut de capitale régionale au profit de Tours qui est beaucoup plus centrale.
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