Sophia Aram est un pur produit de la banlieue parisienne. Issue de la même ville que Nicolas Anelka (Trappes), elle donnera ce soir un spectacle à Briec, intitulé « Crise de foi », dans lequel elle n’épargne aucune des grandes religions monothéistes. S’étant affublé de l’étiquette « humoriste », Sophia Aram écume les petites salles de théâtre, très loin du niveau de popularité d’un Franck Duboscq ou d’un Dieudonné. Il est vrai que son discours politiquement correct et son acharnement vis à vis des électeurs du Front National, qu’elle alla même jusqu’à qualifier de « gros cons » sur une radio publique française, ne fait guère rire un public français volontiers demandeur d’insolence et de franche rigolade. Chroniqueuse sur France Inter, elle avait été « parachutée » sur France 2 , pour un talk-show en direct et en prime time avant le journal télévisé du soir. Sans doute une récompense du service public pour services rendus à l’establishment bobo. Néanmoins, le public étant le maître de l’audience, celui-ci a décidé massivement de ne pas regarder ce qui restera, après son arrêt fin décembre quelques mois seulement après son lancement, comme un des gros bides du service public français.
Sophia Aram est donc obligée, pour tenter de boucler des fins de mois pas assez juteuses à son goût sur France Inter, d’écumer quelques petites salles de « province », véritable chemin de croix pour la parisienne qu’elle est, celle qui disait récemment – sans doute sur le ton de l’humour ? – que plus jeune « elle avait peur de Jean-Marie le Pen et de la Bretagne« . Le Breton étant généreux, il s’en trouvera bien une petite centaine pour répondre ce soir à son aumône ..
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