19/04/2014 – 08H00 Rennes (Breizh-info.com) –Alors que le Conseil régional de Bretagne se réunissait hier notamment afin de voter le voeu en faveur d’une réunification de la Bretagne historique et donc en faveur d’un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, ce voeu – qui aurait pu faire l’unanimité – a provoqué l’abstention des élus UMP-UDI du conseil régional de Bretagne.
C’est ainsi la majorité régionale, composée du PS, de Bretagne écologie et de l’Union Démocratique Bretonne qui pourra prétendre être le moteur de ce voeu et donc de l’enclenchement du processus juridique et administratif, au détriment de la droite bretonne. Et cela quasiment à la veille d’une manifestation régionale à Nantes à laquelle toutes les forces politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite bretonne participeront.
Quelles que soient les raisons, cette abstention pourrait être une énorme erreur politique de la part de la droite bretonne, emmenée jusqu’à aujourd’hui encore par la trop peu charismatique Bernadette Malgorn. Les raisons de cette abstention ? Le refus par la majorité PS d’amender le voeu. « C’est à chaque fois comme ça, nous avons toujours voté pour la réunification bretonne et nous y étions également favorable hier, mais là, ça suffit » déclare Françoise Louarn, conseillère régionale UMP.
Le groupe UMP-UDI voulait en effet proposer dans le voeu que l’Ouest Breton ne soit pas l »oublié de la réunification bretonne (qui ferait pencher les décisions vers l’Est) et que la réforme territoriale prenne en compte également les suppressions de certaines compétences qui se chevauchent entre départements et région et qui doivent être gérés par la région.
« Les séances du conseil régional ne respirent pas la démocratie. Depuis que Jean-Yves Le Drian est à La Défense, tout se décide à Paris , et nous n’avons plus qu’à voter et nous taire en Bretagne ». « Nous nous sommes abstenus hier pour marquer notre désapprobation avec ces méthodes qui durent depuis des années et qui ne sont d’ailleurs jamais rapportées par les journalistes qui assistent aux sessions du conseil régional. » conclut l’agricultrice, qui souligne que depuis 10 ans, la majorité socialiste, gouvernant d’une main de fer, n’ a jamais accepté le moindre amendement.
Les élections régionales de 2015 peuvent laisser entrevoir – vu le rejet grandissant manifesté à l’égard du PS et de François Hollande – une victoire de l’UMP-UDI en Bretagne, emmenée notamment par les ténors d’une nouvelle droite forte, régionaliste et qui semble plus décomplexée (de Marc Le Fur à Ludovic Jolivet) que ne l’était la droite « molle » « de l’échec » – dixit un jeune pousse de l’UMP morbihannaise – de Bernadette Malgorn ou de Josselin de Rohan.
Cela passe néanmoins, selon un observateur, par une stratégie globale de conquête de l’électorat breton qui ne laisse pas place aux erreurs, y compris de communication . Du travail en perspective.
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