14/04/2014 – 07h00 Lorient (Breizh-info.com) – Jeune Bonnet rouge, Wolfgang Bourlett était présent le 15 février à la manifestation de Brec’h au cours de laquelle il s’y est fait tabasser par des CRS qui se sont jetés sur lui à sept. Bien qu’il ait porté plainte, la justice n’a pas semblé, jusqu’à présent, manifester un zèle excessif pour juger cette affaire.
En revanche, notre Bonnet rouge – la victime donc – a été convoqué pour le 1er mai par la gendarmerie de Lorient. Lors de cette convocation, effectuée par téléphone, pour « Attroupement sur la voie publique et jets de projectiles sur les forces de l’ordre», les gendarmes lui préciseront : « Venez sans avocat. Si vous venez avec un avocat, vous serez placé en garde à vue ». Les gendarmes veulent en effet lui faire subir une « audition libre ». Depuis la réforme de la garde à vue le recours à cette procédure, qui s’est généralisée, peut s’avérer être un piège pour l’intéressé.
L’avocat et blogueur Maitre Eolas précise : « en audition libre, non seulement on ne vous dit pas que vous avez le droit fondamental de vous taire, mais vous n’aurez pas droit à un avocat pour venir vous le dire, et vous n’aurez même pas le droit de savoir la nature des faits qu’on vous soupçonne d’avoir commis et, contrairement à la garde à vue, l’audition libre n’est pas limitée dans le temps. » En revanche, tout ce que « l’auditionné » dira pourra être retenu contre lui, justifier sa garde à vue et être inscrit dans le dossier. Etant donné que pour l’essentiel, les condamnations sont justifiées par ce que recueillent les policiers ou les gendarmes pendant les gardes à vues, l’enjeu est de taille. Et l’assistance d’un avocat éminemment souhaitable.
Ce qui est certain, c’est que si cette convocation n’est pas une GAV déguisée, les enquêteurs devront rappeler à tout moment à l’auditionné qu’il peut partir librement. Affaire à suivre.
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