10/04/2014 – 08H00 Bretagne (Breizh-info.com) –Les dirigeants de l’UMP et de l’UDI se réjouissent : leur camp va pouvoir reprendre le contrôle du Sénat. En effet, les élections municipales ont permis à leurs partis de récupérer nombre de communes, c’est à dire autant de grands électeurs supplémentaires pour les sénatoriales de septembre.
Ce mois-là, sur les 177 (soit la moitié des 348 sénateurs) sièges à pourvoir, onze concernant la Bretagne.
Dans les Côtes d’Armor, dans le Finistère et en Ille-et-Vilaine, tous les sénateurs sont renouvelables : trois dans le premier, quatre dans le second et quatre dans le troisième. Les sénateurs Bretons sont majoritairement de gauche. Dans le 22, deux socialistes (Yannick Botrel et Ronan Kerdraon) et un communiste (Gérard Le Cam). Dans le Finistère, trois socialistes (Maryvonne Blondin, Jean-Luc Fichet, François Marc) et un UMP (Philippe Paul).
En Ille-et-Vilaine, trois sont socialistes (Edmond Hervé, Virginie Klés, Jacky Le Menn) et un UMP (Dominique de Legge).
Mécaniquement, la gauche est assurée de perdre un siège dans les Côtes d’Armor puisqu’une loi, votée en juin 2013 et destinée à favoriser le PS, soumet à la proportionnelle les départements à partir de trois sièges (au lieu de quatre précédemment). Jusqu’alors, les départements élisant trois sénateurs fonctionnaient avec le scrutin uninominal majoritaire. Donc l’UMP est assurée d’emporter un siège dans ce département ; on suppose que les candidats à ce job bien rémunéré et peu épuisant se sont déjà faits connaître.
Autre lieu où le recul du PS est une certitude : le Finistère. La prise de Quimper, de Pont-L’Abbé et de quelques autres communes devrait favoriser la droite. Les nombreuses pertes essuyées par la gauche en Ille-et-Vilaine aux municipales – par exemple la commune de Châteaubourg dont le maire sortant, Virginie Klés, sénateur socialiste, a été battu largement – pourraient également faire perdre un siège au Parti socialiste.
Il se trouve que la gauche ne dispose que de dix voix de majorité dans la Haute Assemblée. Les bons connaisseurs de la carte électorale estiment que la future élection permettra à la droite d’y devancer la gauche de cinq à dix sièges. Voilà qui réjouit Gerard Larcher (UMP), ancien président du Sénat, qui aimerait retrouver son « perchoir » et tous les avantages qui vont avec.
Néanmoins, la perte du Sénat n’empêchera pas le gouvernement de faire voter les lois qui lui semblent nécessaires. En effet, c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot en cas de désaccord entre les deux chambres…
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