Quand le président (PS) du conseil général des Côtes-d’Armor dénonce la brutalité de Manuel Valls

09/04/2014 – 10H00 Saint-Brieuc (Breizh-info.com) – L’annonce faite hier par Manuel Valls devant l’Assemblée nationale de la suppression des conseils départementaux à l’horizon 2021 a fait bondir le président du conseil général des Côtes-d’Armor, Claudy Lebreton. Pour cet apparatchik socialiste, pas question de toucher à l’organisation administrative dans laquelle il a fait sa carrière.

Dans un communiqué publié sur son blog, Claudy Lebreton qui, outre sa casquette de président du conseil général des Côtes-d’Armor préside l’Assemblée des Départements de France (ADF), s’est déclaré « abasourdi » par la proposition du Premier ministre de supprimer les conseils départementaux d’ici 7 ans.

L’élu costarmoricain n’y va pas par quatre chemins : il « dénonce vivement la brutalité de la méthode employée par le Gouvernement » puisqu’aucun échange préalable n’a eu lieu avec l’ADF avant cette annonce. » Selon lui, la réforme projetée par le Premier ministre « n’engendrera pour la dépense publique aucune économie substantielle. »

Demandant à être reçu le plus rapidement possible à Matignon, Claudy Lebreton se fait menaçant en en appellant aux « aux milliers de fonctionnaires territoriaux qui oeuvrent au quotidien dans les services publics départementaux auprès des familles de notre pays et à nos concitoyens qui sont attachés à leurs départements. Ils sauront le dire avec force le moment venu. ».

Cette réaction ne saurait étonner de la part de quelqu’un qui a fait toute sa carrière dans les collectivités locales.  Après avoir été élu maire de Plénée-Jugon en 1977, il devient conseiller général du canton de Jugon-les-Lacs en 1992 et vice-président du Conseil général des Côtes-d’Armor, d’abord chargé de l’environnement, puis de la culture, des loisirs, des sports et de la jeunesse. En 1997, il prend la suite de Charles Josselin à la tête de l’institution départementale, fonction qu’il exerce encore à ce jour. Claudy Lebreton préside également la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) depuis 2003, et l’Assemblée des départements de France depuis 2004.

Cette carrière exemplaire d’apparatchik socialiste connaîtra quand même un léger accroc lorsque, après une très longue instruction, il sera traduit en janvier 2008 devant le Tribunal correctionnel de Paris pour avoir utilisé un logement de fonction mis à sa disposition par le Conseil général des Côtes-d’Armor de septembre 1997 à avril 1999. Sans grand dommage pour lui puisque les juges, même s’ils reconnaitront que les faits sont constitués, le dispenseront de peine en estimant que le dommage avait été « réparé », les sommes en cause remboursées et qu’en outre les faits étaient « anciens » et « isolés ». Cette affaire n’empêchera pas Claudy Lebreton d’être promu officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur le 1er janvier 2013.

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2 réponses à “Quand le président (PS) du conseil général des Côtes-d’Armor dénonce la brutalité de Manuel Valls”

  1. Yann LeBleiz dit :

    Ce charment Monsieur évoquait ce matin sur RBO une « Bretagne » fusionnée avec les PPDL et la Vendée!
    Un peu comme le Branchu qui voit la Bretagne sans la Loire-Atlantique mais avec la Mayenne!

    Comme par hasard, pour ces apparatchik toutes les formes de Bretagne sont acceptables, surtout les plus absurdes. Il n’y a qu’une seule version qui est inacceptable, c’est celle respectant les limites du territoire telles que connues depuis le 10ème siècle et correspondant au souhait démocratique du peuple.

    La démocratie et le peuple, ils s’en fichent!
    Seul leur importe le fait de faire vivre le système qui les nourri! Même si ce système est contraire aux intérêts des citoyens, tant bretons que français.

    De mauvais bretons, mauvais européens, mauvais citoyens du monde, mais de bons Républicains à la française!

  2. Paul PLATON dit :

    Bons républicains ou bienheureux citoyens, élus du peuple, le plus souvent cumulards, et bénéficiaires d’une kyrielle de petites rentes électives dont il perdent la mesure exacte tellement l’excés de pouvoir finit par corrompre jusqu’à l’os.

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