08/04/2014 – 16H00 Nantes (Breizh-info.com) – Comme dans les autres villes lors de cette mobilisation provinciale du 5 et du 6 avril, le Jour de Colère à Nantes n’aura pas eu le succès espéré. 250 manifestants – 350 selon les organisateurs – seulement avaient répondu à l’appel. Les » antifas » locaux avaient bien annoncé de leur côté sur les réseaux sociaux leur volonté de s’opposer physiquement à la manifestation, mais il n’y en avait pas un seul autour de la manifestation. « Grandes gueules, petits bras », résumait sobrement son impression un membre du service d’ordre de la manifestation.
La manifestation a donc défilé dans le calme à partir de l’arrêt Duchesse Anne jusqu’à la place Bretagne par la rue Henri IV, la place Louis XVI, la rue et le quai Sully, le quai de Versailles, la rue Jeanne d’Arc et la rue Jean Jaurés. Sur le plan d’eau de l’Erdre est apparu un bateau avec des banderoles « Gender, non au lavage de cerveau » et « non au racket fiscal ». Entre 16 h 20 et 17h, les manifestants rassemblés place Bretagne ont écouté les discours de plusieurs intervenants dont François Norac, organisateur et chef de file du collectif les Nantais pour la famille, Yann, un professeur de philosophie du Maine-et-Loire « en colère contre la baisse de niveau dans les enseignements et la théorie du gender » ou encore un ouvrier agricole du sud-Vendée lui aussi en colère.
Il explique : « l’Etat a cru rendre service aux pauvres en augmentant le SMIC, mais il rend aussi plus facile le recours aux ouvriers agricoles étrangers qui travaillent plus vite que nous, pour profiter à plein des primes à la productivité. Résultat, avec le SMIC plus cher, on est encore moins rentables et ça favorise notre remplacement par des ouvriers venus d’ailleurs. Des portugais, y en a beaucoup, mais aussi des espagnols, des roumains ou des bulgares. Certaines entreprises, notamment dans le melon, n’embauchent plus de français pour les récoltes ».
Les Hommen ont fait aussi une action devant le parvis de Saint-Similien, sur le passage de la manifestation, en déployant une banderole « Non au mariage gay » et en criant « Je ne veux pas que ma mère s’appelle Robert » ou encore « Dictature socialiste ». Un homme s’est placé devant en faisant des bras d’honneur à la manifestation. Prestement emmené par les policiers et pressé de s’éloigner, il nous a déclaré, la voix pâteuse et l’air manifestement ivre « ce sont des fascistes, je suis homosexuel et on a bien le droit de se marier ; le gender c’est très bien et c’est honteux que la police protège ces fachos. Ils n’ont pas le droit de s’exprimer ». Mais ce sont toujours les mêmes qui appellent à la tolérance, sans s’appliquer à eux-mêmes les leçons qu’ils donnent à tous.
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