25/03/2014 – 08h00 Nantes (Breizh-info.com) – Soupçonnés d’être au centre d’un réseau clandestin de fabrication de pains à kebabs, deux immigrés clandestins tunisiens et leur patron, âgé d’une soixantaine d’année, ont été interpellés la semaine dernière à Nantes. Lors de la perquisition du local servant à la fabrication de ces pains, situé dans la zone industrielle des Sorinières, les enquêteurs ont découvert des sanitaires hors d’usage, des matières premières périmées, et un réfrigérateur rempli de moisissures.
Cette boulangerie un peu particulière écoulait de longue date un millier de pains chaque jour dans une vingtaine de kebabs de l’agglomération nantaise ainsi que dans des « marchés orientaux ». Si les deux « boulangers » clandestins ont simplement fait l’objet d’un contrôle, le patron a lui été placé en garde à vue et sera convoqué au tribunal de Nantes, pour y être jugé.
Les kebabs, ces « fast-food » orientaux, poussent comme des champignons en Bretagne. On en trouve plusieurs dizaines à Nantes, à Rennes, mais aussi dans de nombreuses petites communes de Bretagne (3 dans la rue principale de Carhaix par exemple). Si certains attirent de nombreux clients et sont réputés comme étant de qualité, des restaurateurs s’interrogent sur le peu de contrôle sanitaire dont la majorité de ces établissements font l’objet.
Selon Maxime T., restaurateur dans le Finistère, « nous avons tendance à râler car la direction des services sanitaires multiplie les contrôles dans nos établissements. Quand on les interroge sur le peu de contrôle dont les « fast-food type Kebab » font l’objet par rapport à nos établissements traditionnels, ils restent très évasifs ».
En 2010 , les syndicats CFDT, CGT, SUD et FO de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s’étaient publiquement opposés aux contrôles ciblés des kebabs dans le Finistère, estimant que cela relevait quasiment de la « discrimination ». Pour ces organisations, la protection des consommateurs n’est donc pas, semble t-il, la priorité.
Outre la santé du consommateur, c’est également le but réel de l’ouverture d’un certain nombre de ces établissements qui pose question. Selon une source policière du Finistère, « nombreux sont les établissements dans la région brestoise qui ouvrent, qui ne sont pas rentables, mais qui servent au blanchiment de l’argent de la drogue notamment ». Selon ce policier ces activités sont courantes mais difficiles à mettre à jour, notamment en raison du peu de moyens mis à disposition pour les enquêtes concernant ce sujet « sensible ».
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Une réponse à “Nantes. Découverte d’une usine clandestine de fabrication de pain à kebabs”
le kébab? c’est l’autre façon de mal manger partout au monde! Et les viandes qui sont dedans c’est quoi au juste?