14/03/2014 – 09H00 Paris (Breizh-info.com) – Les critères fixés par le traité de Maastricht (1992) portent sur le déficit public qui ne doit pas excéder 3% du PIB, tandis que la dette publique a obligation de ne pas franchir la barre des 60% du PIB.
Il y a longtemps que la France ne respecte pas ces deux impératifs. D’où des rappels à l’ordre de la Commission européenne.
Le gouvernement (Fillon puis Ayrault) a obtenu des délais pour rentrer dans les clous. Paris s’est engagé à ramener le déficit public à 3,6% en 2014, puis à 2,8% en 2015.
Or, les prévisions de Bruxelles sont moins optimistes, avec 4% cette année (après 4,2% en 2013) et surtout 3,9% en 2015.
En réalité, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault « anticipe une embellie sur le marché du travail que ne perçoit pas Bruxelles. Or, qui dit moins de création d’emplois dit dépenses sociales (RSA, indemnités chômage) en progression. Surtout le gouvernement attend trop de la hausse des recettes fiscales inscrites au budget 2014. Sur ce dernier point, la cour des comptes est sur la même ligne que la Commission européenne. Elle chiffre entre « 1 et 2 milliards d’euros » la perte des recettes cette année par rapport aux prévisions » (Figaro économie, 26 février 2014).
Quant à la dette publique, elle atteindra 97,3% du PIB en 2015, selon la Commission européenne. Nous sommes très loin des 60% ! A la fin 2012, le produit intérieur brut atteignait 1808,8 milliards d’euros, d’après l’INSEE.
Que pense Jean-Marc Ayrault de tout cela ? A-t-on le droit d’évoquer ce sujet ? Et surtout, est-ce le « bon débat » ?
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