1850. Padraig Wantage, jeune capitaine de navire, hérite du titre de Lord of Weston, du château et du domaine familial. Ses sœurs et beaux frères sont jaloux. Contre toute attente, il cède ses biens à ceux-ci et part en Irlande. En effet, bien qu’issu d’une riche famille anglaise, il est très attaché à la verte Erin, terre natale de sa mère et de sa vieille nourrice. Ce voyage initiatique en Irlande lui révèle son âme celtique et la nécessité de se rebeller contre l’oppresseur anglais.
Il gagne les docks de Londres et découvre la carte d’un trésor. Une fois arrivé à Singapour, il démarche les meilleurs armateurs afin de construire un navire qui lui permettra de rejoindre le port d’Hobart, en Tasmanie (île au sud de l’Australie).
Il découvre que dans la prison d’Hobart sont enfermés non seulement des voleurs et meurtriers, mais aussi les nationalistes irlandais. Accompagnée de sa harpe, la belle rousse Maureen O’Shade chante pour eux les hymnes traditionnels irlandais. Ils lui répondent en chantant en chœur, au nez et à la barbe des gardiens, « Erin go bragh » (l’Irlande vaincra). La chanteuse est alors arrêtée pour incitation à la rébellion. Amoureux d’elle, Padraig prépare la révolte…
Né à Paimpol, le scénariste Jean Ollivier (1925-2005) exalte la culture irlandaise. Il montre le cheminement d’un anglo-irlandais qui, conscient des exactions et des famines subies par le peuple irlandais, décide de participer à la rébellion.
Le dessin viril de Max Lenvers est soigné, même s’il peine parfois à mettre en mouvement les personnages. La mise en couleur de Cyril Gicquel restitue habilement l’atmosphère de la mer, mais se révèle un peu trop sombre.
Padraig, tome 1 Le chant de l’Irlande, tome 2 Le testament de l’Irlandais, tome 3 Pour que vive l’Irlande. 15 euros chacun. Grand West éditions, 7 rue de Dinan, 35400 Saint-Malo.