25/02/2014 – 10H00 France (Breizh-info.com) – L’association « 60 millions de consommateurs » révèle que de l’aluminium, substance potentiellement neurotoxique, a été retrouvé dans une vingtaine de laits en poudre pour enfants, sur 38 laits infantiles 1er et 2ème âge testés. Les 9 laits liquides de croissance testés ne contiennent quant à eux aucune trace d’aluminium.
Dans les laits 1er âge, l’association a trouvé une teneur moyenne de 153 microgrammes (μg) d’aluminium par litre. Un nourrisson de six mois consommant 4 biberons de 210 ml/jour ingère donc 897 μg d’aluminium par semaine.
Les résultats ne sont guère meilleurs pour les laits 2e âge. Avec une moyenne de 198 μg/l, ce même nourrisson consommant trois biberons de 210 ml/jour (puisque son alimentation commence à être diversifiée) ingère chaque semaine 874 μg d’aluminium.
Les recommandations européennes ont défini des doses tolérables (la dose hebdomadaire est fixée à 1 mg par kilo de poids corporel par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa).) pour l’ensemble de la population, sans séparer les adultes des nourrissons, dont le cerveau est pourtant beaucoup plus exposé que l’adulte. Dans certaines références les plus contaminées, l’enfant ingurgiterait respectivement 32 % et 30 % de la dose tolérable (pour tous) hebdomadaire d’aluminium. À l’inverse, les laits légèrement pollués représentent “seulement” 4 % de la dose tolérable.
Cette affaire pourrait constituer un nouveau scandale alimentaire, d’autant plus qu’aucun information sur la teneur en aluminium n’est indiquée sur les emballages de lait infantile. L’association « 60 millions de consommateurs » demande qu’un étiquetage précise la teneur en aluminium. Elle demande également la création d’une limite réglementaire pour les laits infantiles.
Après les scandales de l’amiante ou du plomb, longtemps cachés pour des raisons d’intérêts économiques, les révélations sur l’aluminium, qui fait parti des métaux lourds toxiques pour l’homme, pourrait à nouveau jeter l’opprobre sur les industries qui, sciemment, nuisent à la santé des individus par appât du gain. Avec la complaisance – déjà démontrée – des agences sanitaires.
Tout le détail de l’enquête sur le lait infantile dans le magazine du mois de mars de l’association de défense des consommateurs. Des alternatives saines à ces laits infantiles, notamment les laits en poudre bio, existent déjà dans différents commerces et sur Internet.
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