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Finances publiques : le gouvernement dans le rouge

21/02/2014 ‑ 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – « Réformer, je ne fais que ça », affirme Jean-Marc Ayrault, autocélébrant son « sang-froid », sa « détermination », son « désintéressement » (Europe1 13 février). Pourtant, mardi 11 février, la Cour des comptes avait sorti son « Rapport public annuel 2014 » – rapport qui assommait le gouvernement. Jean-Marc Ayrault en prenait pour son grade.

Didier Migaud – accessoirement socialiste mais président de ladite Cour – « ne prend pas de gants pour faire donner l’artillerie sur « la situation préoccupante de nos finances publiques ».
Non seulement il pilonne ces « déficits » qui ont entraîné la France « dans une zone dangereuse ». Mais il aligne aussi la dette à « 93,4% du PIB », qui risque de peser encore plus sur les comptes publics avec « la remontée des taux d’intérêt qui, tôt ou tard, se produira ». Et de se livrer à une comparaison meurtrière : « si les taux augmentent ne serait-ce que de 1%, ce sont immédiatement 2 milliards d’intérêts supplémentaires » et, au bout de dix ans, « l’équivalent des crédits consacrés par l’Etat à la Justice, aux Affaires étrangères et à la Culture ». (Dans la loi de finance 2014, la charge de la dette de l’Etat est prévue à 46,654 milliards d’euros. Le 16 septembre 2013, la France empruntait à 2,48% à dix ans.)

D’autant que ce n’est pas tout. L’artilleur Migaud balance qu’il existe « un risque réel que le déficit public excède la dernière prévision du gouvernement de 4,1% du PIB ». Il ajoute que, pour l’année 2014, « l’objectif de 3,6% » de déficit public est pour le moins « incertain », et  qu’en cas de « dépenses imprévues », il n’existe « aucune marge de manœuvre ». Puis, d’une autre volée d’obus, il fignole en lâchant qu’il va « falloir changer de méthode pour obtenir des économies programmées« . (Le Canard enchaîné, 12 février 2014).

Voilà qui va faire regretter à Jean-Marc Ayrault Nantes, son tramway, Royal de luxe, la Folle journée … à moins que le déficit, la dette, les plafonds fixés par Bruxelles, les intérêts ne relèvent pas du « bon débat » …

Crédit photo  : wikimedia commons
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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