14/02/2014 ‑ 12H00 NDDL (Breizh-info.com) – Malgré les complications rencontrées sur le dossier Notre-Dame-des-Landes, Vinci va bien. Voilà qui devrait rassurer Françoise Verchère et Julien Durand, si un quelconque sentiment de culpabilité devait s’emparer d’eux. Les chiffres 2013 traduisent une incontestable bonne santé, même si les conséquences de la crise financière de 2008 se font toujours sentir à l’échelle mondiale.
On note d’abord 40,3 milliards de chiffre d’affaire en 2013, une hausse de 4,4% par rapport à 2012. Mais surtout 1,96 milliard d’euros de résultat net en 2013, en hausse de 2,3% par rapport à 2012.
Du grain à moudre, Vinci n’en manque pas ; c’est le cas avec le chantier de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux qui porte sur 6 milliards d’euros de travaux.
Si le groupe possède déjà 8% d’Aéroports de Paris, la privatisation ne constitue pas « un sujet d’actualité » mais « il faut rester ouvert à toute éventualité », explique Xavier Huillard, son PDG.
« Notre priorité est de développer des coopérations entre ADP et notre division aéroportuaire qui gère 23 aéroports dans le monde dont 10 au Portugal que nous avons achetés récemment. Ainsi, nous sommes candidats ensemble à la reprise de l’aéroport de Santiago du Chili. »
Mais la grande question demeure la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, « c’est l’Etat qui prendra la décision. Une nouvelle étape a été franchie avec la publication des arrêtés concernant le respect de la loi sur l’eau et des espèces protégées. Nous pourrions donc commencer le chantier si l’Etat le décide. En attendant, nous exploitons l’aéroport existant de Nantes qui a connu une croissance du trafic de 8% en 2013. », poursuit M. Huillard. Traduction : à Jean-Marc Ayrault de prendre ses responsabilités.
Compte tenu d’une croissance molle en France, Xavier Huillard a trouvé une porte de sortie qui permet à son groupe de poursuivre son développement . « Effectivement, nous accélérons notre pénétration des marchés hors de France, en Amérique, au Moyen-Orient ou en Asie », explique-t-il.
Dans ces conditions, transposer l’objectif de « pénétration des marchés hors de France » en « pénétration des marchés hors de Bretagne » semble possible. Il suffit de renoncer à couler du béton et du bitum à Notre-Dame-des-Landes. « Accélérons, accélérons hors Bretagne » pourrait devenir le leit-motiv de l’état-major de Xavier Huillard.
A coup sûr, il y a mieux à faire en Arabie Saoudite… tandis qu’à Notre-Dame-des-Landes, une espèce de chouannerie empêche le « Progrès » de produire tous ses effets.
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