07/02/2014 – 09H00 Rennes (Breizh-info.com) – Il est rare qu’un centriste appelle un chat un chat. Ce n’est pas dans sa culture. Il préfère parler d’un « petit mammifère familier à poil doux ». D’où le langage mou, souvent irritant, incapable de mobiliser les foules, qui caractérisait Pierre Méhaignerie.
Alors quand l’un des représentants de la famille démocrate-chrétienne parle haut et fort, l’affaire mérite d’être relevée. C’est ce qui est arrivé récemment avec Loïck le Brun (UDI), un vétéran de la politique rennaise. Il sera candidat aux élections municipales sur la liste conduite par Bruno Chavanat (UDI), un énarque ramené en Bretagne par Pierre Méhaignerie à l’époque où celui-ci faisait la pluie et le beau temps en Ille et Vilaine.
M. Le Brun estime en effet que Rennes « est jouable. Il va y avoir match. Les rennaises et les rennais doivent savoir que ceux qui administrent la ville aujourd’hui sont des professionnels de la politique. La tête de liste socialiste, Nathalie Appéré, n a pas d’expérience professionnelle hors politique. Ils sont tous comme ça au PS. Ils commencent à militer dans des syndicats étudiants, puis au Mouvement des Jeunes Socialistes, puis à la fédération. Ils sont ensuite embauchés dans des collectivités socialistes et ils se présentent. Ce n’est pas ma vision de la vie politique. Il faut avoir un pied dans la vraie vie. A Rennes, certains sont loin de ces réalités. (Ouest France, 7 janvier 2014). »
Le constat fait par Loïck Le Brun s’applique à Edmond Hervé, à Daniel Delaveau, à Nathalie Appéré à Rennes. Mais aussi à Jean-Marc Ayrault ou à Johanna Rolland à Nantes. Des gens qui n’ont jamais eu un vrai métier, qui ne connaissent donc pas ce que M. Le Brun appelle « la vraie vie ».
Pour autant, affirmer que ces professionnels de la politique ne connaissent pas le monde de l’entreprise est excessif. Ils connaissent bien les patrons des grosses boîtes, mais fort peu ceux des PME.
Loïck Le Brun a évidemment le droit de rêver. En particulier, lorsqu’il pense que Rennes « est jouable. Il va y avoir match ». S’il avait un peu de mémoire, il se souviendrait qu’en 2001 il était à la tête de la liste UDF-RPR.
Edmond Hervé (PS) l’avait écrabouillé : 57,23% contre 42,77%. La sociologie de Rennes en fait une chasse gardée du PS : cadres, enseignants, professions du tertiaire et immigrés de la 2ème génération qui votent « à gauche ».
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Une réponse à “Rennes. Loïck Le Brun (UDI) met les pieds dans le plat”
La socialoperie n’a jamais transpiré au travail