Manif LMPT : le récit d’un Nantais

Dès 5h30, le parking de la Beaujoire, à Nantes, connaît  une animation inhabituelle à cette heure matinale. C’est un point de rassemblement des Nantais, qui partent à Paris en car ou en co-voiturage à la manifestation parisienne organisée par le mouvement LMPT – La Manif Pour Tous –  contre la  » famili-phobie » du tandem Hollande-Ayrault. D’autres ont préféré le train ou rempli leur voiture avec leurs familles ou leurs amis. C’est ainsi que je me suis rendu sur place. Arrivé en fin de matinée, l’esplanade de l’Ecole Militaire accueille un pique-nique géant sous le pâle soleil d’hiver. Le temps clément sera du côté des marcheurs.

 Les équipes d’encadrement se constituent. Les gilets jaunes s’occupent de l’accueil, des banderoles et des pancartes. Les  rouges veilleront à la sécurité. Les bleus permettent d’identifier  les responsables. Les véhicules, dits  » char  » sont vérifiés. Ils assureront la sonorisation. Ce qui frappe au premier regard, c’est la jeunesse de tous ces volontaires.

Cela sera une nouvelle fois un trait dominant de la journée, comme de celles de  » la Marche pour la Vie  » du 19 janvier ou de  » Jour de Colère » du 26. La majorité des participants ont moins de quarante ans.

Ponctuel, dès 13 heures le défilé démarre de l’Ecole Militaire pour gagner Denfert-Rochereau. M’étant établi sur un point fixe, il se passera 2 heures et demi entre le passage en rangs serrés du premier rang et la fin du cortège. Les responsables entourés d’élus avec leur écharpe tricolore ouvrent la marche. Comme d’habitude, les provinciaux ont répondu à l’appel, je verrai passer des représentants de toutes  les  régions, qui ne sont pas à Lyon, en particulier, Picardie, Nord, Champagne, Périgord, Aquitaine, Touraine, Maine, Anjou, Normandie, Poitou et Vendée, Bretagne. Ce sont d’ailleurs les drapeaux bretons, Gwen Ha Du mais aussi quelques Kroaz Du, les plus fréquents en dehors de celui des LMPT et du drapeau français bleu-blanc-rouge. Ayant interrogé nombre de ceux qui les portaient tout en étant derrière la bannière d’une autre province, j’ai pu constater l’attachement des Bretons exilés dans d’autres provinces à leur petite Patrie. Ils avaient tenu à venir avec leur oriflamme pour affirmer leur identité.

D’autres élus accompagnaient la délégation de leur circonscription. J’ai remarqué la présence de Christine Boutin, Philippe Gosselin, Henri Guaino, Marion Maréchal- Le Pen. Toutes générations confondues, cette foule immense – 80 000 selon M. Valls, 500 000 selon les organisateurs – marquent sa détermination et démontrent par ses revendications que le combat sociétal dépasse celui du mariage homosexuel et de la filiation.  » Ne laissez pas l’Etat devenir les parents de vos enfants  » résume bien l’enjeu réel du débat en cours, l’entreprise totalitaire conduite par le gouvernement, comme l’a dit Eric Zemmour dans l’émission d’Itélé  » ça se dispute  » de vendredi dernier. Un autre changement est, comme lors du « Jour de colère », la présence de musulmans, soit derrière leur propre couleur  » Les Français musulmans disent non au mariage homosexuel », soit dans les délégations régionales. Hassfa, une jeune fille, qui a accepté de répondre à mes questions, était dans la délégation tourangelle. Venue avec toute sa famille, elle voulait marquer son opposition à la politique actuelle en ce domaine.

L’imposant dispositif policier, qui verrouille le parcours avec la pose de barrières antiémeutes et des forces de l’ordre en tenue de combat, sera parfaitement inutile car aucun incident n’aura lieu. A partir de 16h30, place Denfert-Rochereau, les organisateurs rappelleront les thèmes forts de ce combat : empêcher la légalisation de la PMA et de la GPA, surveiller l’application du pseudo  » ABCD de l’égalité », préparer le Grenelle de la famille, qui aura lieu le 8 mars prochain, se mobiliser à l’échelle européenne pour bloquer l’adoption par le Parlement européen de lois d’inspiration LGBT qui s’imposeraient aux Etats membres… Pendant ce temps, les Hommen déployaient une banderole géante noire sur un des immeubles de la place « Hollande kills Family« , qui résume la tonalité de cette première mobilisation de 2014.

Photo : DR
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