28-01-2014 – 07H00 Saint-Nicodème (Breizh-info.com) – On connait le dernier grand succès des Frères Morvan : le rassemblement des Bonnets rouges à Carhaix, le samedi 30 novembre 2013. Là – chiffre officiel fourni par la préfecture – 17 000 personnes ont repris en chœur « Joli Coucou ».
Vu de Paris, tout cela pouvait ressembler à du mauvais provincialisme – « nauséabond » – forcément. Sauf pour Michel Drucker.
Jean-Laurent Bras, journaliste à Ouest-France raconte la suite de l’histoire. « Au lendemain de Carhaix, l’animateur le plus apprécié des Français voulait avoir les frères Morvan sur le plateau de « vivement dimanche ». Des Bonnets rouges dans le canapé rouge du Studio Gabriel !
Mais les rocs du kan-ha-diskan ne se déplacent pas comme des menhirs. Malgré les milliers de kilomètres parcourus en cinquante années de carrière, de festivals en festoù-noz, ils ont des principes : « on ne chante jamais à l’étranger ». Comprenez, pas au delà de Rennes, qu’à cela ne tienne. C’est donc Paris qui ira à vous. Jeudi, à la première heure, Michel Drucker montait dans le train, attendu à Saint-Nicodème par les Frères Morvan. Sauf qu’il n a jamais pu gagner Guingamp. Son TGV est en effet tombé en panne en gare de ….Montparnasse. Pas de fest-noz à Botcol. »
Une leçon pour les économistes, les politiciens, les communicants qui ne savent pas où placer les frontières de la Bretagne. Cette dénomination étant fort à la mode, ils sont même prêts à appeler « Bretagne » un fourre-tout dans lequel ils ajouteraient aux cinq départements le Maine-et-Loire, la Vendée et la Mayenne.
Ce sont des propositions qui sont apparues au lendemain de la conférence de presse de François Hollande dans laquelle celui-ci se proposait de « faire évoluer » le nombre des régions. Les Frères Morvan, eux, savent parfaitement où commence « l’étranger ».
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