17-01-2014 – 10h00 Bretagne (Breizh-info.com) – François Hollande avait annoncé, lors de sa conférence de presse de mardi dernier, sa volonté de simplifier l’administration française. Il souhaite faire un nouveau pas dans la décentralisation, avec notamment une réduction du nombre de régions – qui passerait de 22 à 15 selon le député Thierry Mandon.
Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a rapidement refroidi les Bretons qui pensaient que le Parti Socialiste était subitement devenu partisan de la réunification bretonne :« Ce n’est pas le bon débat. La question, il faut se la poser autrement. La question, c’est : “Est-ce que 22 régions, c’est trop ? Ou est-ce qu’on peut regrouper certaines régions ? Il ne faut pas prendre des bouts de régions pour les mettre avec une autre. C’est une question sérieuse. Ce chantier, il faut l’engager”.
Traduction : l’ancien maire de Nantes, partisan acharné de la région » Pays de Loire », est totalement opposé au retour de la Loire-Atlantique dans la région » Bretagne « . Pourtant cela permettrait, comme s’accordent à le dire tous les observateurs économiques, à la Bretagne de devenir une puissance économique réelle et une région d’Europe “qui compte”.
Le Premier Ministre contredit ainsi les propos du Président de la République. Il laisse entrevoir sa préférence pour les “grandes métropoles fortes” – il s’est prononcé pour la suppression des départements de la petite couronne parisienne – souvent sans aucune identité. Mais elles permettent sans doute plus facilement à des “barons” de gouverner un territoire géographique donné.
Les propos du Premier Ministre, sa véhémence, voire son intolérance vis-à-vis de cette question, ne surprendront néanmoins pas les militants bretons qui sont investis, en Loire-Atlantique et dans les quatre autres départements bretons, dans le combat pour une Bretagne réunie.
“Jean-Marc Ayrault révèle une fois de plus sa profonde hostilité à la Bretagne et confirme sa politique délibérée de débretonnisation de la Loire-Atlantique.” déclare Christian Troadec dans un communiqué.
Tout comme les dirigeants de la III° République, suivis par ceux de Vichy, voyaient dans cette séparation de la Loire-Atlantique une possibilité de casser la dynamique autonomiste bretonne de l’époque, Jean-Marc Ayrault, en bon jacobin, est prêt à tout, y compris à en perdre définitivement sa crédibilité, pour ne pas laisser se reformer une Bretagne qui aurait alors toutes ses forces pour se redresser économiquement, socialement, culturellement.
“Une et indivisible”, seulement pour la France….?
Crédit photo : Parti Socialiste (cc)
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Une réponse à “Pas de réunification pour les Bretons, selon Jean-Marc Ayrault”
jean marc ayrault prépare son avenir en cas d’échec au future élection présidentielle il tient a retrouver sa place de baron , si la loire atlantique rejoignait la bretagne le roi serait nu d’ ou son opposition il ne fait que calcul politique pour ses intéret et ambitions personnels