19/12/2013 – 06H00 Rennes (Breizh-info.com) – « Il sera compliqué de déloger des maires de gauche, au profil social-démocrate, qui ont un bilan », admet un ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Plusieurs études d’opinion montrent que les électeurs sont majoritairement disposés à reconduire le bail de leur maire. Beaucoup d’oligarques locaux socialistes ne comptent que sur eux-mêmes pour l’emporter, allant jusqu’à se démarquer de l’action de l’exécutif pour ne pas voir leur campagne polluée par le contexte national. (Le Monde, 06/12/13). On pourrait ajouter que l’inexistence de l’UMP sur le terrain permettra à la gauche de limiter les dégâts. En Bretagne comme ailleurs.
Bref, malgré l’impopularité de l’exécutif, les socialistes parient sur la notoriété de leurs élus dans les grandes villes. Si bien que Le Monde classe Rennes – maire Daniel Delaveau (PS) – et Nantes – maire Patrick Rimbert (PS) – comme « villes-fiefs où l’alternance est improbable » (06/12/12). On pourrait ajouter que la troisième grande ville bretonne, Brest –maire François Cuillandre (PS) – entre dans cette catégorie.
En effet, aux élections municipales de mars 2008, la liste de gauche – dirigée alors par Jean-Marc Ayrault – l’emporte à Nantes dès le premier tour avec 55,71% des suffrages exprimés. Au second tour, la gauche l’emporte tout aussi facilement à Rennes (60,40%) et à Brest (60,68%).
Dans quatre villes moyennes, la gauche fait également la course en tête lors de ces municipales. Dès le premier tour à Lorient (Norbert Métairie avec 64,01%) et à Saint-Herblain (Charles Gautier avec 56,86%). Au second, à Quimper (Bernard Poignant avec 55,70) et à Saint-Nazaire (Joël Batteux avec seulement 40,52% à cause d’une quadrangulaire).
Au second tour, la droite doit se contenter de Saint-Malo (René Couanau avec seulement 47,89% à cause d’une triangulaire), de Saint-Brieuc (Bruno Joncour avec 54,28%) et de Vannes (François Goulard avec 51,59%). En mars 2014, on voit mal la droite (UMP + centristes) récupérer une de ces villes (Brest, Nantes, Rennes, Quimper, Lorient, Saint-Nazaire, Saint-Herblain) tenues par la gauche. Aussi bien la sociologie que l’absence de locomotives dignes de ce nom s’y opposent. L’inexistence politique se paie…faute de notoriété et de popularité, on ne peut faire que de la figuration…
Pour autant, il sera intéressant de vérifier si ces élections voient une montée de l’abstention dans les cinq départements bretons – par rapport à 2008. Le score des listes présentées par le Front National méritera également un examen attentif. Surtout le différentiel entre le nombre de suffrages obtenus par Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle (mai 2012) et ceux récoltés par ses listes souvent constituées de bric et de broc avec des inconnus et des amateurs. En effet, voir ces listes faire aussi bien ou mieux que Marine le Pen prouverait que le mécontentement profond qui traverse la société bretonne connait une traduction politique. Cette éventuelle poussée marquerait également un recul de la mentalité « démocrate-chrétienne » avec laquelle le Parti socialiste a fait ses choux gras. Les parents votaient MRP et les enfants socialistes.
Une certitude : une liste frontiste parvenant à se maintenir au second tour des élections municipales en Bretagne, cela serait révolutionnaire. « Seuls peuvent se présenter au second tour les listes ayant obtenu au premier tour un nombre de suffrages au moins égal à 10% du total des suffrages exprimés ». (Article L264 du code électoral).
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Une réponse à “Municipales 2014 : on souhaite bien du plaisir à l’UMP en Bretagne”
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