10/12/2013 – 08H00 Édimbourg (Breizh-info.com) – Moins connu que le mur d’Hadrien, à la frontière sud de l’Écosse, le mur d’Antonin s’étend plus au Nord, du Firth of Clyde au Firth of Forth. D’une longueur de 63 km, il a été édifié par les Romains entre 142 et 154 pour se protéger contre les Calédoniens. C’est la frontière la plus septentrionale de l’empire romain. Bordé par un fossé au Nord, par une voie de desserte militaire au Sud, il s’appuyait sur une ligne de forts. Évacué au bout d’une vingtaine d’années, il a été brièvement réoccupé par les Romains sous Septime Sévère, au tout début du 3e siècle, puis définitivement abandonné.
Seules ses fondations étaient construites en pierres. L’édifice s’est donc beaucoup dégradé au fil des siècles. Il reste cependant visible sur plus d’un tiers de sa longueur et ses ruines ont été inscrites en 2008 au patrimoine mondial de l’Unesco, aux côtés du mur d’Hadrien et des restes du limes romain en Allemagne.
En association avec plusieurs collectivités locales dont la ville de Glasgow, Historic Scotland, agence du gouvernement écossais pour la conservation des monuments historiques, vient de présenter un plan quinquennal (2014-2019) de préservation et de mise en valeur.
Un important programme archéologique est prévu pour explorer les parties souterraines du mur. Mais surtout, de nombreux aménagements (signalisation, parcours, site web, etc.) devraient faciliter sa découverte par les touristes et procurer à ceux-ci une « expérience » plaisante et intéressante. L’Écosse espère ainsi faire de ce monument presque bimillénaire un atout pour son économie et sa culture contemporaines.
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