27/11/2013 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – Samedi 23 novembre, à Nantes. Comme annoncé sur Breizh-info, la Manif pour tous (LMPT) organise sa première manifestation régionale (Bretagne et Pays-de-la-Loire) de l’année 2013-2014.
Le regroupement a lieu place Viarme. Au stand LMPT sont vendus des drapeaux bleus et roses, des pulls à l’effigie du mouvement… Mais ce sont les bonnets roses qui partent comme des petits pains. Pourquoi donc ? Il suffit de lire la banderole : « Familles en colère ». Clin d’œil aux bonnets rouges des récentes mobilisations bretonnes. Pour accentuer le parallèle, certains sont venus avec un chapeau breton.
16 heures. Le cortège s’élance avec à sa tête Ludovine de la Rochère, présidente du mouvement, coiffée du fameux bonnet rose.
Comme lors des grandes manifestations parisiennes du printemps, on y voit beaucoup de jeunes, dans une ambiance bon enfant. On entend les slogans devenus des « classiques » : ceux craignant une dérive libertaire « PMA, GPA, on n’en veut pas ! », ceux dénonçant la répression policière de Manuel Vals « dictature socialiste ! », ou encore celui dans l’air du temps « Hollande démission ! ».
Le cortège descend la rue Sarrazin. Des personnes encouragent de leurs fenêtres. Les manifestants applaudissent. C’est signe que le mouvement n’est pas près de s’essouffler.
Rue Jeanne d’Arc, une manifestante me prend pas le bras : « Vous savez que Frigide Barjot ne veut pas qu’on manifeste ! Frigide craint un nouveau dérapage, elle a même créé son propre mouvement, l’Avenir pour tous ». Son voisin se mêle à la conversation : « Elle me fait bien rire, celle-là, si certains se sont acharnés sur une fillette qui montre une banane à Taubira, c’est vraiment qu’ils n’ont rien trouvé de raciste sur les trois grosses manifs de Paris, c’est la preuve qu’on n’est pas raciste ». L’argumentation convainc tout le monde.
Le cortège est si long qu’il remplit la rue Paul Bellamy et la rue de Strasbourg. On y voit de nombreux drapeaux français et bretons. Mais nulles traces des contre-manifestants d’extrême gauche qui étaient annoncés.
Le cortège continue de grossir et parvient cours Saint-Pierre. On y croise des responsables nantais de l’UMP, du CNI et du FN. Mon voisin s’étonne qu’on s’éloigne du centre-ville. Quelqu’un lui répond : « Sûr que le préfet ne veut pas nous y voir ! ».
L’arrivée est fixée au cours des 50-Otages, devant la Préfecture. Très en forme, Ludovine de la Rochère dénonce la « familiphobie ». Elle rappelle avec un autre porte-parole LMPT les revendications du mouvement : le refus de la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de même sexe, le rejet de « l’asphyxie fiscale » imposée aux familles, la dénonciation de la réforme du congé parental et des rythmes scolaires et, enfin, la vigilance quant au prochain projet de loi famille. Pour conclure, tout le monde entonne une Marseillaise.
C’est l’heure du décompte. Lors de la précédente manif nantaise du 18 avril 2013, il y avait un peu plus d’un millier de manifestants selon la police. Cette fois-ci, ils sont 3.000 manifestants selon la police, 6.000 selon les organisateurs. Le succès est certain. De quoi encourager les organisateurs pour les mobilisations à venir.
Christophe Séhec
Photos : Breizh-info.com
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Une réponse à “Au cœur de La Manif Pour Tous à Nantes [Récit]”
Je tombe depuis quelques jours sur des articles de Breizh Info et j’y trouve toujours une orientation politique… et toujours la même. Cet article, par exemple, est truffé de commentaires inutiles dévoilant sans ambigüité l’opinion du rédacteur sur cette manif.
La question est la suivante: Breizh Info est-il un site d’information locale engagé ou un site qui ne contrôle pas la diffusion de ses contributeurs?