Chacun sait que la crise financière commencée en 2008 et qui n’en finit pas de dévorer emplois et épargne en France comme dans le monde entier trouve sa source dans les trop fameuses « subprimes ».
Parmi les principaux responsables, on trouve les plus grandes banques des USA, qui ont émis des obligations pourries ; ils les ont adossées à des créances plus que douteuses puisque constituées par des prêts immobiliers à des particuliers surendettés dont le remboursement ne pouvait très hypothétiquement être fait que par une forte plus-value des dits biens ; la valeur des immeubles étant de nature cyclique, tout va bien à la hausse, et tout s’effondre à la baisse, ce que les dirigeants bancaires ne pouvaient manquer de savoir. Cette fuite en avant était donc non seulement moralement condamnable mais aussi techniquement génératrice d’une catastrophe prévisible.
C’est la raison de la condamnation le 18 novembre 2013 de la première banque américaine, JP Morgan, à une amende de 13 milliards de dollars. Forte de cette jurisprudence, l’administration va faire condamner les autres banques. Version officielle : enfin la justice !
Hypothèse plus vraisemblable : les lenteurs de la justice ont bon dos quand elles permettent aux banques d’être renflouées pour pouvoir payer des amendes en guise de remboursement. En effet, pour sortir de la nasse l’ensemble du système bancaire des USA, la FED – banque fédérale américaine – avec l’accord de la Maison Blanche continue ses émissions massives de nouvelles liquidités. Ceci donne aux banques américaines les moyens de payer ces énormes amendes. Sur les 13 milliards versés par JP Morgan, 9 au moins iront aux fameux organismes d’état refinanceurs hypothécaires, Fanny Maé et Freddy Mac, et aux collectivités publiques lésées. Ainsi, l’Etat fédéral récupère indirectement mais efficacement de la monnaie de singe – si l’on ose dire – payée par les peuples du monde entier, car ce système de super profit mondialiste et financier ne tient qu’en raison de la position quasi exclusive du dollar comme monnaie étalon. Il reste encore la principale monnaie de change et de réserve pour tous les pays. Cependant, cette position est maintenant remise en cause. Le huan conquiert son autonomie par la constitution de massifs stocks d’or par la Chine. De son côté, l’euro, malgré les attaques lancées par les médias soumis à la finance anglo-saxonne, se maintient et prend sa place dans les échanges internationaux.
Pour le dollar roi, le compte à rebours est commencé ; la triche va trouver son terme. A moins que les manipulateurs et lobbyistes américains (et leurs complices inconscients) ne réussissent à contenir puis affamer la Chine et à faire exploser l’Euro en miettes inefficaces…
Fabien Kerlouan