23/10/2013 – 16H45 Bruxelles (Breizh-info.com) — Hier soir à Bruxelles, en marge du match de football Anderlecht-PSG, environ 80 personnes ont été arrêtées par les polices belge et française. Elles sont actuellement toujours en garde à vue et devraient y rester jusqu’à jeudi matin, lendemain de cette rencontre de Ligue des champions.
Alors qu’aucun incident n’a été rapporté, les forces de police ont mené des arrestations préventives de personnes identifiées comme appartenant à la tendance radicale des supporteurs d’Anderlecht et du PSG. Les Parisiens interpellés constituent la majorité des arrestations. La raison de ces interpellations ? Un fichage généralisé par le PSG et des interdictions administratives de stade distribuées là encore de façon « préventive » à des centaines d’amoureux de l’équipe parisienne.
De nombreux articles de presse, notamment en Belgique, faisant état d’un risque « aggravé » de violences entre supporteurs – à grand renfort de vidéos à sensation – ont sans aucun doute contribué à déclencher cette répression, comme si une horde menaçait de détruire la ville de Bruxelles…
La mobilisation exceptionnelle de plus de 400 policiers, la politisation de cette rencontre – un arrêté municipal exceptionnel a été pris par le maire d’Anderlecht permettant à la police d’arrêter et de placer en détention préventive toute personne « suspecte » dans l’intégralité de la commune – la coopération poussée entre les polices française et belge apparaissent, pour de nombreux observateurs, pour le moins démesurées.
Certains ne manqueront pas de s’interroger sur la disproportion des moyens utilisés en « prévention » de risques relativement mineurs comparés à ceux déployés pour lutter contre les atteintes aux biens et aux personnes, que subissent quotidiennement Français, Flamands et Wallons sur leurs territoires respectifs.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2013, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.