21/10/2013 – 12H00 Thaïlande (Breizh-info.com) — La diaspora bretonne est de loin la plus importante de France et se situe parmi les premières d’Europe Occidentale. Le peuple breton, tourné vers l’océan, a toujours aimé voyager, découvrir, explorer. Et revenir. Rencontre avec ces Bretons qui ont fait le choix de s’expatrier. Cette semaine, nous partons à la rencontre d’Éric, fondateur de la société Breizh Crêpes en Thaïlande.
Breizh-Info : Peux-tu te présenter, et présenter ton parcours professionnel
Je m’appelle Éric Hengy, j’ai 33 ans et je réside en Thaïlande depuis 10 ans. J’ai été employé (marketing, sales, business development management) dans différentes entreprises pendant mes 5 premières années en Thaïlande avant de me lancer à mon compte. J’ai tout d’abord lancé ConAsia (www.conasia.net – train d’objets personnalisés) en 2008, puis Breizh Crepes (www.breizh-crepes.com — concept de restauration/crêpes bretonnes authentiques) en 2012.
Je me permets aussi de donner le lien de mon profil Linkedin pour une description plus de détails de mon parcours pro : http://www.linkedin.com/in/erichengy
Breizh-Info : Pourquoi as-tu décidé de quitter la Bretagne pour la Thaïlande ?
Je suis originaire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) et j’ai passé de nombreuses vacances à Quiberon puisque mes grands-parents paternels y avaient un appartement.
J’ai visité le Vietnam avec ma famille en 2000 et ai été fasciné par le mode de vie et la beauté du pays. J’ai aussi cherché une destination asiatique pour mon stage de fin d’études (ISEG Nantes, 2003) et j’ai trouvé une mission de 4 mois dans une agence de tourisme à Bangkok. La Thaïlande m’a plu et j’ai décidé d’y rester.
Breizh-info : Quel est le concept de « Breizh-Crêpes » ? Est-ce que ça marche ?
Nous avons en fait ouvert, le 1er septembre, une première branche dans un tout nouveau shopping center dans l’est de Bangkok (Thanya Shopping Park) mais ce dernier n’a malheureusement pas marche. La Communication inappropriée et le mauvais management de ce shopping center ont causé notre perte. Nous étions en effet destine a être un restaurant de passage et non de destination ; la dépendance du ‘traffic’ engendrée par le shopping center était alors déterminante.
Nous avons donc cherche un autre emplacement et en avons finalement trouve un sur Suanplu (district de Sathorn), le quartier des Français de Bangkok.
Nous avons re-ouvert il y a tout juste un mois (19 septembre 2013). Nous sommes ouverts (non stop) du lundi au vendredi de 07h00 a 23h00 et le week-end de 10h30 a 23h00.
Il est pour l’instant trop pour parler de chiffre d’affaires mais nous sommes très contents des premières affluences alors que notre communication est encore loin de battre son plein.
Les Thaïs connaissent surtout la crêpe sucrée (le pancake américain, la crêpe japonaise) mais ils apprécient également beaucoup les galettes et notamment la complète !
Breizh-Info : As-tu souvent l’occasion de revenir en Bretagne ? La Thaïlande est méconnue par les Bretons. La diaspora est-elle nombreuse là bas ? L’initiative économique est-elle encouragée ? Comment as-tu monté ton entreprise là bas ?
Je reviens dans ma famille une fois par an. J’aimerais revenir un peu plus souvent, mais pour l’instant ce n’est malheureusement guère possible.
La Bretagne est la région la plus représentée chez nos compatriotes français résidant en Thaïlande. Le Breton est un grand voyageur, ce n’est pas un mythe.
L’initiative économique est beaucoup plus compliquée pour un étranger que pour un Thaï (visa, permis de travail, conditions de création d’une société, etc.). Les étrangers ne sont donc pas encouragés à venir monter leur affaire dans ce pays.
Breizh-Info : Une crêperie en Thaïlande, est-ce que ça marche ? Encourages-tu d’autres aventuriers à faire de même dans d’autres pays d’Asie ?
Cela demande de la patience et de gros efforts en matière de communication. Je ne conseille pas de se lancer à son compte sans parfaitement connaitre le pays, son fonctionnement, ses habitants et ses us et coutumes au préalable.
Breizh-info : Peux-tu nous parler de la situation économique et politique en Thaïlande, tel que tu la perçois ?
La situation économique thaïe est bien meilleure qu’en France. Il n’y a ici pas de problèmes de croissance. La situation politique est par contre plus sensible. Les royalistes et les pros Taksin se déchirent depuis 10 ans provoquant de nombreux incidents dont le monde entier s’est fait l’écho.
La grippe aviaire, le tsunami et des inondations (de plus en plus fréquentes) ont aussi fragilisé le pays, mais le nationalisme thaï permet à ses habitants de se serrer les coudes et de surmonter les crises.
Breizh-Info : quelle image ont les Thailandais des Bretons ?
Les Thaïs connaissent Paris et Nice, c’est quasiment tout. Ils ne connaissent pas (encore) la Bretagne
Breizh-Info : Envisages-tu un retour au pays ? Si oui, dans quel secteur souhaiterais-tu travailler ?
J’aimerais beaucoup partager mon temps entre la Bretagne et la Thaïlande. Les opportunités qui se présenteront à moi décideront du secteur dans lequel j’aimerais travailler, mais pourquoi pas une franchise de restauration Thaï en France.
Cela dit, j’attends d’abord que la France sorte de la crise, ce qui ne semble pas être pour aujourd’hui.
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Une réponse à “A la rencontre des bretons expatriés : un aller simple pour la Thaïlande”
Bonjour.
Je reside actuellement en France et j’ai le projet de m’expatrier en Thailande. Je suis restaurateur et j’ai ete proprietaire d’une Creperie a Chartres. 28. Auriez vous un emploi a me proposer. Pouvez vous me rappeller. Merci beaucoup. Cordialement. Mr Guyon Serge.