Frigide Barjot à Nantes : « Refaire l’unité du mouvement en marchant »

16/10/2013 – 20H00 Nantes (Breizh-info.com) – Mardi soir à Nantes, près de 200 auditeurs attentifs s’étaient déplacés pour écouter  le professeur Henri Joyeux, ancien président de  » Familles de France », auteur de  » Les enfants d’abord, Familles, réveillez-vous » et, surtout, Frigide Barjot, présidente de  » L’avenir pour tous », bien connue depuis son engagement contre la loi Taubira instituant le mariage des homosexuels. Etaient à l’ordre du jour les sujets « loi du genre, mariage, adoption, PMA, GPA, filiation et la place du sexe dans tout çà ».
Après une brève introduction de Mme de  Portzamparc – Williamson sur les missions de l’association « Vive la famile / Familles de France »  – qui s’occupe entre autres aussi bien du logement que de la santé ou du développement durable – Henri Joyeux commença son intervention en saluant « celle qui a réuni 3 fois dans Paris un million de personnes, ce qui ne s’était jamais vu ». Après avoir rappelé que « la loi Taubira était anthropo-illogique », il a annoncé le lancement jeudi dernier de la charte « l’avenir pour tous », début « d’une longue marche pour que la loi Taubira disparaisse ». En utilisant les réseaux sociaux, il faudra donner les arguments pour y arriver. Il précise que « ce n’est pas une question de religion, de politique …mais d’humanité » et ajoute « Nous aimons les homosexuels et les respectons mais deux hommes ou deux femmes ne peuvent avoir un enfant ». Rappelant qu’il est membre de l’agence de bio-médecine, il craint les dérives issues de la science sur les futures possibilités de  procréation (utérus artificiel, gestation par des mammifères, etc..) et pense que  « la plupart de [ses] collègues ont perdu la raison ». Estimant qu’il n’y a pas d’avenir sans la famille, il adhère avec la majorité des membres du conseil d’administration de «Familles de France » au projet de Frigide Barjot.
Celle-ci rebondit en disant son émotion d’être à Nantes à nouveau mais cette fois sur la même tribune que le professeur Joyeux. Cela lui prouve « qu’il y a un temps pour marcher avec certains, un temps pour d’autres, à l’avenir tous ensemble ». Affirmant que ce combat pour que « le mariage soit l’institution de la filiation », auquel elle a tout donné, perdant son appartement, ses ressources, est le combat de sa vie. Elle explique qu’après le vote de la loi, -« dont le retrait sec serait une catastrophe » – et le temps des manifestations, « le problème n’est pas les homosexuels » et qu’il faut centrer l’action sur la défense de cette filiation, c’est à dire d’institutionnaliser le fait « qu’un enfant est un acte d’amour, pas un acte d’achat ».  Pour cela, avec son équipe et l’aval de juristes, elle a préparé une charte de la famille qui n’exclut personne et prévoit :
– l’abrogation de l’article 6 – 1 de la loi Taubira.
– l’inscription dans la Constitution du principe de filiation biologique par un référendum d’initiative partagée (150 élus et 4 millions d’électeurs).
– une loi d’alliance civile pour les homosexuels.
– la reconnaissance de la liberté de conscience des élus pour son application.
Pour y arriver, Madame Barjot affirme qu’il faut passer à une action politique en profitant de la séquence des élections municipales, européennes et sénatoriales de 2014, départementales et régionales de 2015 pour arriver aux présidentielles et législatives de 2017. Les marcheurs doivent devenir des prescripteurs en allant rencontrer les candidats UMP,  pour leur demander de signer la dite charte. Elle ajoute que « l’opposition est à la ramasse », qu’elle ne propose rien pour contrer Marine Le Pen sur la sécurité et les autres sujets, que « de guerre lasse, vos voix iront à Marine Le Pen, que ce n’est pas une solution car ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait baisser la fièvre ».
Lors du débat, suite à une question,  Henri Joyeux répond que la division actuelle avec le mouvement LMPT provient de leur refus de l’union civile pour les homosexuels alors que celle-ci, pour lui, est dans une logique humaniste obligatoire. Frigide Barjot considère  ce refus comme « une forme d’homophobie ».
Un autre intervenant lui demande suite à ses remarques sur le FN de s’élever au-dessus de la politique et de prendre pour modèle Nicolas Hulot. Elle approuve et précise que ce sont tous les candidats aux élections, du centre gauche au FN en passant par l’UDI et l’UMP, qu’il faut rencontrer pour leur soumettre sa charte et la leur faire signer.
En conclusion, sur une question relative à une rencontre prévu le 17 novembre avec les responsables actuels de LMPT et des Veilleurs, elle redit que chacun doit les voir localement pour « réparer la blessure des universités d’été », leur montrer qu’avec ce qu’elle propose, on a les solutions et, ainsi, retrouver l’unité après l’échec des cinq précédentes tentatives de conciliation.

Photo : ANFAD/Flickr (cc)
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