16/10/2013 – 18H00 Lampaul-Guimiliau (Breizh-info.com) – Alors que le tribunal de commerce de Rennes a entériné, le 11 octobre, le plan de continuation présenté par la société d’abattage et de découpe de porcs Gad SAS prévoyant la suppression de 889 emplois, les salariés du site de Lampaul-Guimiliau (Finistère) on reçu de leur direction un « questionnaire de mobilité relatif au reclassement à l’étranger ». Un document qui illustre parfaitement le fonctionnement du système libéral mondialiste. Et la casse sociale qu’il provoque.
Dans ce document, il leur est tout d’abord demandé s’ils accepteraient un reclassement à l’étranger et, dans l’hypothèse où leur réponse serait positive, de préciser le pays susceptible de les intéresser. Les salariés de Lampaul-Guimiliau se voient ainsi proposer la Roumanie (!), l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Autriche et la Hongrie (apparemment ce pays embauche).
Deuxième question posée : « Avez-vous des restrictions à formuler s’agissant de la rémunération susceptible de vous être proposée ? Si oui précisez lesquelles ». Autrement dit si les salariés des abattoirs souhaitent conserver leur niveau de rémunération – modeste – qu’ils le disent tout de suite : cela évitera d’entamer pour rien des recherches d’emploi à l’étranger…
Précaution pas forcément inutile, le document poursuit en s’enquérant du niveau minimal de rémunération qu’ils demandent, avertissant au passage « qu’il peut varier en fonction des pays retenus » (sic). Quand on connait en effet le niveau des salaires pratiqués notamment dans les abattoirs en Allemagne, sans parler de la Roumanie, l’avertissement n’est sans doute pas inutile.
Afin d’être vraiment complet, le questionnaire s’inquiète enfin d’« éventuelles autres restrictions s’agissant des caractéristiques des emplois susceptibles de vous être proposé (nature de l’emploi, temps de travail, congés payés, conditions de travail) ». Même observation que plus haut : « Si vous avez des exigences, dit implicitement ce questionnaire, faites le donc savoir. Dans ce cas c’est Pôle emploi qui s’occupera de vous. » Pour les salariés de Lampaul-Guimiliau, il n’y a pas de mondialisation heureuse.
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Une réponse à “Gad : les salariés invités à aller travailler…en Roumanie”
Merci Adsav pour le tuyau ;-)