08/10/2013 – 12H00 Rennes (Breizh-info.com) – Alcatel-Lucent va supprimer 900 emplois en France et procéder à la fermeture des sites de Rennes et de Toulouse. L’information a été donnée hier soir par le site du quotidien Les Echos. L’avenir des sites d’Orvault (44) et de Lannion semblent incertain. « Un plan pertinent », selon Bercy. L’annonce de ces mesures a réjoui les marchés : l’action Alcatel-Lucent était en hausse ce mardi matin à la Bourse de Paris.
Mauvaise nouvelle pour les salariés d’Alcatel-Lucent. Dans le but de réduire ses coûts fixes de plus de 15% d’ici à 2015, l’équipementier en télécommunications a présenté aujourd’hui au comité d’entreprise européen du groupe un plan de suppression d’emplois portant au total sur 15.000 postes dans le monde. Alcatel, dont l’effectif est actuellement de 72.000 salariés dans le monde, envisage parallèlement de créer 5.000 nouveaux emplois, réduisant à 10.000 le nombre de suppressions nettes d’emplois.
En France, 900 suppressions d’emplois sont prévues, ce qui représente 10% de l’effectif. En Bretagne, le site de Rennes, qui emploie 120 personnes, va fermer. 900 autres salariés seront touchés, soit ils seront mutés en raison de fermetures de sites, soit par l’externalisation de certains postes, notamment dans les services informatiques, qui seront transférés à des prestataires.
Conjointement, Alcatel-Lucent a prévu 200 embauches en France pour renforcer son pôle recherche-développement. Selon Les Echos, le site de Lannion, spécialisé dans le mobile et les réseaux de nouvelle génération, pourrait en profiter.
L’avenir du site d’Orvault, dans l’agglomération nantaise, qui compte 510 salariés, reste par contre incertain. Employant 510 salariés, il est dédié aux métiers faisant partie de la nouvelle stratégie du groupe. S’il bénéficie aujourd’hui d’être sur les terres du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la direction du groupe estime qu’elle ne sera pas en mesure de lui fournir une activité suffisante dans les années à venir. Sa reconversion est donc à l’ordre du jour, et de très nombreux emplois vont être supprimés.
Ces mesures sont la suite du plan stratégique présenté en juin dernier par le nouveau patron du groupe, Michel Combes. Intitulé «Shift», celui-ci est fondé sur deux piliers : l’IP, autour de l’activité routeurs, et l’accès à très haut débit, dans le mobile (4G) et le fixe (fibre optique). Selon Michel Combes il était indispensable de prendre des « décisions dures » pour assurer l’avenir d’une entreprise qui n’a pas fait de bénéfices depuis six ans. A Bercy, hier, on indiquait que «ce plan est pertinent pour redonner un avenir au groupe» (Le Monde, 08/10/13).
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