01/10/2013 – 12h00 – Londres (Breizh-info.com) – Un Premier ministre anglais qui doit s’accoupler avec un cochon devant toutes les caméras du monde afin de permettre la libération d’une princesse royale, des puces implantées derrière l’oreille qui permettent d’enregistrer et de traquer les moindres souvenirs ou encore une représentation de ce que pourrait être demain une société obsédée par la télé-réalité, voilà les composantes de la première saison de « Black Mirror », série britannique diffusée depuis 2011 en Grande-Bretagne et au Canada, mais à ce jour inédite en France.
Black Mirror a remporté en 2012 l’Emy Awards de la meilleure mini-série.
Le concept : 3 épisodes par saison (il en existe deux à ce jour), et chaque épisode totalement indépendant, mais avec le souhait pour le réalisateur et le scénariste de « remuer » le téléspectateur et de le faire réfléchir sur sa dépendance grandissante aux écrans, à la technologie, à la télé-réalité ou encore, aux réseaux sociaux.
A travers des exemples qui de prime abord apparaissent comme impensables, on se rend vite compte que tout est réaliste, et que ce qui est décrit comme de la « science-fiction » pourrait arriver dès demain. Lorsque l’on regarde Black Mirror, on repense instinctivement à l’excellent et visionnaire film « Le prix du danger » d’Yves Boisset, avec Gerard Lanvin, dans lequel un jeu télévisé de TV-réalité met aux prises un candidat ayant pour seules possibilités de tuer ou d’être tué, sous les yeux d’un public demandeur et impitoyable.
A la croisée des chemins entre le monde totalitaire d’Orwell, le meilleur des mondes et la sauce « TV-réalité », chaque épisode comporte son lot de surprises, d’interrogations, de moments où le spectateur est véritablement mal à l’aise et se prend à réfléchir sur le monde qu’il accepte de construire pour demain.
Pour le public français qui souhaiterait découvrir cette série, il existe de multiples liens sur Internet permettant d’accéder à la version originale sous-titrée français.
Black Mirror comporte bien entendu des défauts cinématographiques notamment au niveau du jeu d’acteurs, mais le rythme parfait, l’indépendance des épisodes et le scénario fascinant et remuant – c’est une véritable gifle en guise de message d’alerte que reçoit le spectateur – en font une série désormais incontournable.
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[cc] Breizh-info.com, 2013, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
Une réponse à “Black Mirror : bienvenue dans le monde de demain [cinéma]”
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