15/11/2014 ‑ 07h00 Nantes (Breizh-info.com) – Dans le Mouvement breton, seule l’UDB ressemble à un vrai parti : des dirigeants professionnalisés, des militants, des élus, un journal qui sort chaque mois («le peuple Breton»). Une boutique sérieuse qui peut se flatter de la durée et de la régularité.
Depuis cinquante ans – après la scission avec Yann Fouéré et le MOB – l’UDB creuse son sillon. Bien sûr, les résultats ne sont pas extraordinaires. Nous n’avons en effet affaire ni à un parti de masse, ni à un parti populaire. Auvune ressemblance avec les Bonnets rouges. Mais une formation typée socialement et sociologiquement comme l’est le PS. Si bien que certains voient dans l’UDB une filiale du PS spécialisée dans la matière bretonne.
Pendant longtemps, les dirigeants de l’UDB ont chanté les louanges de «l’union de la gauche». Sans un commencement de résultat : si cette alliance électorale a permis de décrocher quelques mandats (adjoints au maire, conseillers municipaux, un député), ce fût l’échec total en ce qui concerne la réunification.
On assiste même à un spectacle étrange à Nantes et à Rennes : une poignée d’élus UDB soutient un maire hostile à la réunification. Absence de cohérence qu’il faut avaler pour pouvoir figurer en position éligible sur la liste «de gauche» aux élections municipales. Les places ont un prix.
Mais l’UDB a le mérite d’exister et, de temps en temps, de secouer l’hégémonie socialiste. C’est le cas ce week-end puisque le parti breton de gauche tient son congrès en Loire-Atantique, à Préfailles samedi et dimanche. Histoire de faire un pied de nez à Jean-Marc Ayrault. «Nos espoirts ont été douchés et les promesses non tenues» résume Mona Bras, porte-parole de l’UDB et conseiller régional de Bretagne.
Aux dernières élections régionales en Bretagne (4), l’UDB avait fait liste commune avec EELV, faisant campagne contre celle conduite par Jean-Yves le Drian ; ce qui lui avait permis de décrocher quatre élus. Après plusieurs années de bouderie, les conseillers régionaux UDB sont rentrés dans le rang et appartiennent désormais à la majorité dirigée par Pierrick Massiot, bras droit de Le Drian. Ce qui correspond à une juste évaluation des forces en présence.
En effet, en décembre 2015, les différents composantes de la gauche auront intérêt à constituer une liste unique pour les élections régionales. Les mauvais résultats obtenus par l’UDB aux récentes européennes ne lui permette pas de faire cavalier seul. Unvaniezh !
Aux élections européennes du 25 mai, la liste UDB a recueilli en effet 21 383 voix sur la Bretagne, soit 2,02% des exprimés. Elle arrivait ainsi en 5ème position des partis de gauche, derrière le PS, EELV, le Front de Gauche et Nouvelle Donne. Or, à moins de 5% des suffrages, les frais de campagne ne sont pas remboursés. Ce qui donne à réfléchir …
Bernard Morvan
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3 réponses à “Bretagne. L’UDB existe depuis 50 ans”
l’ UDB n’est pas un parti breton mais une filiale du ps en bretagne pour capter un vote régionaliste pour servir d’appoint aux apparatchiks de la rue de solférino, leur goche de beauf passent avant les intérêts des bretons et de la bretagne !
http://www.le-petitbleu.fr/2014/11/13/histoire-les-statues-de-du-gueslin-sont-elles-maudites-a-broons/
Comme le dit Neven, l’udb ne fait pas partie de l’Emsav. Lire sa charte fondatrice… c’est écrit noir sur blanc. C’est une « courroie » entre la gauche française et le mouvement breton !!! Dans la réalité depuis 50 ans c’est en fait le valet docile de la gauche et de l’extrême-gauche françaises, anti-nationaliste, anti-indépendantiste… internationaliste, mondialiste, pro immigration…. Pour conclure un parti qui recueille aux élections lorsqu’il se présente seul : 2% et c’est déjà 2% de trop.