13/09/2014 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – L’homme poursuivi pour le viol et le meurtre de la jeune Marion, 14 ans, survenu en mars 2012 à Bouguenais (44), sera-t-il finalement jugé ? La question devrait être tranchée dans les prochains jours.
Le 19 mars 2012 le corps désarticulé et en partie dénudé de Marion avait été retrouvé dans des toilettes publiques, près d’un centre commercial, à Bouguenais, une commune située dans la banlieue sud de Nantes. L’adolescente avait été tuée d’une quarantaine de coups de couteau. Son crâne avait également été fracassé sur la cuvette des toilettes. L’horreur.
Après avoir commis son forfait, le meurtrier avait pris la fuite en emportant le téléphone portable de la jeune fille. Le même jour, un promeneur avait été poignardé au cou, à Vertou, une commune proche. Quelques minutes plus tard, un retraité de 86 ans a failli être étranglé à son domicile. Un homme de type africain avait forcé sa porte. Heureusesement un ami de la victime avait pu mettre l’agresseur en fuite. Selon le retraité, ce dernier tenait des propos incohérents, invoquant notamment Jésus.
Un suspect, Yannick Luende-Bothelo, un Angolais de 25 ans, avait été interpellé quelques minutes plus tard. Ses vêtements portaient d’importantes traces de sang, un couteau souillé et le téléphone de la jeune Marion avait été retrouvé sur lui.
Deux ans et demi plus tard, l’enquête est enfin bouclée. Si l’instruction a duré si longtemps c’est en raison de l’état mental présumé du suspect qui affirmait entendre des voix et se déclarait envoûté. Alors qu’une première expertise psychiatrique avait conclu à son irresponsabilité en raison d’une «schizophrénie paranoïde », une contre-expertise a été effectuée et le parquet a établi, mercredi, son réquisitoire définitif demandant que Luende-Bothelo soit renvoyé devant la cour d’assises. La décision appartient maintenant au juge d’instruction qui a toute liberté pour suivre, ou non, l’avis du ministère public. Il devrait faire connaitre sa décision dans les prochains jours.
Un détail, enfin, qui n’est pas sans intérêt à l’heure où Christiane Taubira entend réformer la justice pénale : le suspect était déjà recherché pour évasion, s’étant débarrassé du bracelet électronique qu’il avait autour de sa cheville.
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