[box type= »info » ]Dernière minute (13h30) :
à la surprise générale, Christian Troadec est actuellement
au tribunal de Rennes pour soutenir les Bonnets rouges
qui passent en jugement.[/box]
22/02/2014 ‑ 10H15 Rennes (Breizh-info.com) – Ce mardi, une dizaine de jeunes Bonnets rouges vont être jugés à Rennes, à 13h30. Certains sont accusés d’avoir détruit un portique écotaxe, d’autres d’avoir participé à des escarmouches en marge de manifestations de Bonnets rouges et la plupart de « préparer de nouveaux actes de dégradation » — incrimination quasi-orwellienne qui ouvre la porte à n’importe quelle arrestation préventive sur la foi d’un simple soupçon.
Outre la détention provisoire et les lourdes peines encourues, ces jeunes Bonnets rouges sont confrontés à l’abandon de leurs leaders naturels : depuis les arrestations de la semaine dernière, ni Thierry Merret, qui se proclame pourtant détenteur et fondateur de l’appellation Bonnets rouges(1), ni Christian Troadec, leader charismatique des Bonnets rouges – du moins avant de se perdre en intérêts électoraux – n’ont ne serait-ce que publié un communiqué, transmis un message de soutien aux inculpés, participé aux mobilisations de veille et de soutien… silence radio.
Un silence radio qui indigne beaucoup des Bonnets rouges les plus militants. « Merret, c’était le premier à dire qu’il fallait que les portiques écotaxe tombent », proclame sans détour Nicolas, actif depuis le début de la révolte bretonne. « Troadec a clairement appelé à un Printemps des Bonnets rouges. Et aujourd’hui que certains jeunes les ont écoutés et assument leur engagement, ils les abandonnent. Ce sont des méthodes indignes. Ils sont responsables des actes de ces jeunes. »
Parmi ceux qui s’étaient proclamés porte-parole du collectif « Vivre, décider et travailler au pays », seule Corinne Nicole, la syndicaliste de chez Tilly Sabco est venue apporter son soutien personnel aux inculpés, déclarant notamment : « Aujourd’hui, on assiste a une répression incroyable. Alors qu’à Marseille, ça s’entre-tue, que des Français partent faire la guerre en Syrie, et qu’on voit toute sorte de choses bien plus graves, on n’entend jamais que ces personnes sont condamnées à quoi que ce soit. »
Alors que Christiane Taubira, la Garde des Sceaux, se targue de vouloir « vider les prisons », les jeunes révoltés Bretons – coupables au pire d’avoir mis à terre des portiques écotaxes, symbole d’une taxe en voie d’être annulée — ne bénéficient donc pas de la même tolérance de la justice française que les auteurs présumés d’affaires récentes de viol, de violences, d’agressions, remis en liberté en attente de procès…
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(1) La marque « LES BONNETS ROUGES » a été déposée à l’INPI en novembre dernier par la FDSEA du Finistère.
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Bonnets rouges en prison : le silence assourdissant de MM. Troadec et Merret [MAJ]”
[…] Troadec, leader des Bonnets rouges, dont l’absence de réaction avec suscité de nombreuses interrogations et incompréhensions était d’ailleurs là pour les soutenir. Un appui de taille donc pour les 11 militants […]