A la fois du mois de septembre dernier est paru le livre « Les mythes de la seconde guerre mondiale » aux éditions Perrin, dont la capacité à sortir les meilleurs livres d’Histoire se confirme à chaque trimestre.
Sous la direction de Jean Lopez, fondateur de la revue Guerre et Histoire, et d’Olivier Wieviorka, membre de l’Institut universitaire de France et spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale , 21 auteurs reconnus dans leur domaine déconstruisent quelques mythes de la Seconde guerre mondiale. On pourra simplement regretter que chaque sujet est traité de façon assez concise, avec certes une large bibliographie pour inciter le lecteur à creuser, mais en laissant toutefois sur sa faim concernant quelques thématiques traités (on pense notamment à l’évocation de la carrière d’Edwin Rommel ou au débarquement de Provence). L’ouvrage a le mérite d’être particulièrement pédagogique afin de permettre aux non-initiés d’avoir envie de se plonger dans telle ou telle période de la guerre. Une marque de qualité, dans une époque où, notamment au sein de l’Education nationale, la Seconde Guerre mondiale est sabordée, de plus plus mal enseignée et donc mal maîtrisée faute de vouloir l’enseigner dans sa globalité et selon tous les points de vue des différents belligérants.
La Seconde Guerre mondiale semble aujourd’hui bien connue. Et pourtant. Les idées reçues sur ce conflit d’airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l’Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l’année 1945.
Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d’Evangile, n’en restent pas moins erronés. Ainsi, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ? Que Pearl Harbor a signé une écrasante victoire de l’Empire nippon sur les Etats-Unis ou que Hitler n’a fait que devancer une attaque de Staline ? Que les soldats américains ne savaient pas se battre ou que les hommes de la Waffen-SS étaient des combattants d’élite ? Que le débarquement de Provence a été inutile ? Que les armes miracles allemandes auraient pu tout changer ou que Yalta vit le partage du monde entre Churchill, Roosevelt et Staline ?
A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent des réponses étonnantes au fil de chapitres courts et enlevés. Ce livre sans équivalent espère ainsi contribuer à porter un nouveau regard sur ce moment décisif dans l’histoire du monde. Souvent inattendues, parfois surprenantes, ses révélations sont toujours passionnantes.
Contributeurs : Sébastien Albertelli, Vincent Arbarétier, Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Patrick Facon, Daniel Feldmann, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Cédric Mas, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Fabrice Virgili.
Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale – sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka – Editions Perrin – 21 €
Photo : DR
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3 réponses à “Les mythes de la Seconde Guerre Mondiale, sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka”
‘armes miracles allemandes’ ou pas, une chose est sure les américains comme les russes ont pillé les technologies et ingénieurs allemands, par exemple les V1 et V2 ont servi de base aux fusées pour missiles stratégiques et premières mises en orbite. On pourrait aussi citer les premier avions à réaction. Les allemands disposaient de très bonnes technologies mais manquaient de ressources…
Par ailleurs vu les auteurs et contributeurs de l’ouvrage on peut fortement douter de l’objectivité de celui-ci, il sera donc judicieux d’effectuer une lecture en toute bonne conscience.
Oui. Des sujets de thèse à l’infini.
V1,V2, on peut aller plus loin dans les découvertes. Le symbole le plus énorme, l’apogée politique des US, reste pour moi la conquête de la lune grace à Van Braun et son équipe d’ingénieur nazis (en considérant non pas la suspicion mais l’adhésion juridique au parti – Van Braun étant même SS – ce qui le sauvera et permettra de cacher les plans des fusées ). Il y a quelques excellents documentaires sur youtube (english only).
Dans les années 50, Van Braun coopère avec Walt Disney. Devenu très proche de Kennedy, il a réussi à le convaincre de l’expédition. Il a toujours sa statut à Houston et il est vénéré. Les experts sont unanimes, sans lui pas de programme Appolo, pas d’homme sur la Lune.
Mc Arthur a aussi laissé la vie sauve au pire médecin japonais en échange de sa coopération scientifique.
Les US étaient quand même un régime d’apartheid à l’époque. Jesse Owens a témoigné avoir été mieux reçu par la population à Berlin qu’il l’était aux US. La Russie et Staline étaient aussi antisémites. UK était légalement homophobe.
Les vainqueurs embellissent à posteriori l’histoire à leur avantage.
en toute conscience* (correction du message précédent)